Vous n'êtes pas vacciné et vous voulez quand même aller au restaurant? Vous êtes prêt à vous faire tester pour cela? Jusqu'au 1er octobre, la Confédération vous paie le frottis. Au-delà, ce sera pour votre pomme.
Cette décision du Conseil fédéral suscite toutefois des résistances politiques. Les Verts font pression depuis un certain temps pour une extension de la gratuité des tests au-delà de la date butoir. Leur président Balthasar Glättli a qualifié la suppression de «déplorable et dangereuse», affirmant que les tests gratuits étaient importants pour briser les chaînes d'infection.
Le PS et l'UDC se joignent également à l'opération
Après deux jours de session, il est maintenant clair que les Verts ne sont pas les seuls dans ce cas. Comme l'a annoncé mardi sur Twitter la conseillère nationale socialiste Flavia Wasserfallen, elle déposera une motion en faveur de la gratuité des tests au sein de la Commission de la santé du Conseil national. «Dans le contexte de l'extension massive de l'obligation d'obtenir un certificat, la prise en charge intégrale des coûts équivaut à une vaccination obligatoire indirecte», dit-elle à Blick. Le groupe parlementaire du PS présentera également une motion d'urgence à cet effet.
On trouve également des partisans des tests gratuits à l'extrême droite du Conseil, au sein de l'UDC. Ce n'est pourtant un secret pour personne que les conseillers fédéraux UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer sont à l'origine de la fin des tests gratuits. Le groupe parlementaire de l'UDC soumettra une motion qui demande également la prolongation des tests gratuits, estimant qu'ils seraient trop coûteux, en particulier pour les jeunes.
Le Centre pour, le PLR contre
Et de trois! Car le Centre a rejoint le camp du oui, comme nous l'a déclaré le président du groupe parlementaire Philipp Bregy. «L'objectif doit être de soulager les hôpitaux et d'augmenter l'acceptation du certificat, explique-t-il. Le Centre se réjouirait donc que le Conseil fédéral revienne sur sa décision et rende à nouveau possibles les tests gratuits.»
Les Vert'libéraux y sont également favorables, émettant toutefois des réserves. «Compte tenu de l'extension du certificat, je serais favorable à une prolongation de quelques semaines des tests gratuits», déclare le président du parti, Jürg Grossen. Après tout, l'extension de l'obligation de certificat aurait déjà amené davantage de personnes à se faire vacciner, et ces personnes ne devraient pas avoir à supporter les coûts des tests avant d'avoir reçu leur deuxième vaccination.
Seul le PLR reste aligné à la position du Conseil fédéral.
Le Conseil fédéral a le dernier mot
L'extension des tests gratuits dispose donc d'une majorité claire au Parlement. Une telle motion est surtout un appel au Conseil fédéral, car celui-ci, si la motion est acceptée, dispose de deux ans pour répondre à la proposition. Il pourrait donc soit décider de l'ignorer ou de l'adresser au plus vite. Il n'est toutefois pas certain que le Conseil fédéral soit impressionné par les efforts du Parlement.