L’association Alliance obésité suisse veut catégoriser l’obésité dans les maladies à part entière lors de la révision de la stratégie «maladies non transmissibles». Cette proposition s'intègre dans une série de recommandations publiées pour la la Journée mondiale de l’obésité ce samedi.
16% de personnes obèses d'ici 2030
En Suisse, 12% des hommes et 10% des femmes sont concernées par l’obésité. Ces proportions ont doublé entre 1992 et 2017 et atteindront, selon les prévisions de l’OMS, 16% d’ici 2030, rapporte samedi l’Alliance Obésité Suisse.
Pour Doris Fischer-Taeschler, présidente de l’Alliance obésité suisse, «une action politique est indispensable». Et cela commence par considérer l’obésité comme «une maladie à part entière». Pour l’Alliance, ce changement de paradigme permettra de mettre en place des mesures ciblées pour prévenir et réduire le surpoids.
Une maladie oui, mais pas de stigmatisation
Paradoxalement, après avoir qualifié l'obésité de maladie, l’organisation profite de cette journée pour attirer l'attention sur la stigmatisation des personnes souffrant d’obésité. La non-compréhension de la maladie et la stigmatisation qui en découlent seraient sources de souffrances supplémentaires pour les personnes concernées selon l’alliance.
Selon Doris Fischer-Taeschler, l’action politique et la sensibilisation sont importantes pour «améliorer la situation des personnes concernées et soulager le système de santé à long terme».
(ATS)