Un premier document achevé
Le Conseil fédéral se penche sur le mémorial de l'Holocauste

Un mémorial à la mémoire des victimes suisses du nazisme doit être érigé à Berne. Le Conseil fédéral se penche désormais sur la question.
Publié: 05.02.2023 à 11:59 heures
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Dernière mise à jour: 05.02.2023 à 12:29 heures
Ce monument aura pour but de nous rappeler que «nous pouvons empêcher que de tels événements ne se reproduisent», selon Ignazio Cassis.
Photo: Getty Images
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Danny Schlumpf

Plus de 470 personnes originaires de Suisse sont décédées dans les camps de concentration nazis à l'époque du Troisième Reich. C'est ce qu'a mis en lumière en 2019 le livre «Die Schweizer KZ-Häftlinge - Vergessene Opfer des Dritten Reichs» (En français: «Les prisonniers suisses des camps de concentration, victimes oubliées du Troisième Reich»).

Depuis, diverses organisations civiles demandent l'érection d'un mémorial de l'Holocauste en Suisse. Et au printemps 2022, le Parlement a chargé le Conseil fédéral de développer un concept dans ce sens après une motion du Parti socialiste au Conseil des Etats. Celle-ci avait été tacitement acceptée par le National.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) s'est attelé à la tâche. Et comme il l'a confirmé à Blick, la première étape a été achevée. «Le DFAE a terminé le document énumérant les options pour la réalisation d'un lieu de mémoire, de médiation et de mise en réseau en Suisse pour les victimes du nazisme, a révélé un porte-parole. En temps voulu, le Conseil fédéral s'occupera de sa réalisation et informera le public des prochaines étapes.»

On sait d'ores et déjà que le monument sera érigé dans la ville de Berne.

Un lieu d'échanges et de dialogue

En mars 2022, au moment de l'adoption de la motion, certaines modalités de ce mémorial avaient déjà été tranchées. Le conseiller national neuchâtelois Damien Cottier avait par exemple souligné que ce lieu de commémoration ne devrait pas seulement prendre la forme d'une plaque: il devrait constituer un lieu d'échanges, de savoir et de dialogue.

Le président de la Confédération alors en fonction, Ignazio Cassis, avait abondé en ce sens, ajoutant que l'endroit devrait être ancré dans la société civile. Il avait aussi précisé que ce monument aurait pour but de nous rappeler que «nous pouvons empêcher que de tels événements ne se reproduisent».

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