Accusée de décompter le temps de pause-pipi de ses employés, une entreprise horlogère neuchâteloise vient de gagner en justice. En effet, le Tribunal cantonal neuchâtelois donne raison à l'entreprise Jean Singer et Cie, installée à Boudry (NE), dévoile la RTS ce dimanche 6 octobre.
En avril 2022, l'Office des relations et des conditions de travail neuchâtelois (ORCT) interdit à la société neuchâteloise d'imposer le timbrage des pauses-toilette de son personnel, se basant sur la Loi fédérale sur le travail. Justification? Les «interruptions de travail répondant à des besoins physiologiques ne peuvent être considérées comme des pauses», car leur but n'est pas de récupérer, relate le média de service public.
Timbrage légal, sauf pour les femmes
L'horloger s'oppose à cette interdiction et fait recours: d'abord devant le Département de l'emploi, qui refuse ses arguments, puis en justice. Le 25 septembre, le Tribunal cantonal publie sa décision, sans citer l'entreprise concernée. La notion de pause apparaît comme une lacune dans la loi.
Seule obligation pour l'entreprise victorieuse: mettre en place une solution pour réduire les inégalités concernant les femmes. En effet, les juges estiment que les menstruations exigent des passages plus fréquents aux toilettes. La Conseillère d'État socialiste Florence Nater et le syndicat UNIA s'inquiètent auprès de la RTS de cette décision pour le bien-être au travail.