Les autorités maltaises ont condamné ce lundi 4 août un Suisse de 59 ans à une peine de deux ans avec sursis pour avoir harcelé sexuellement une employée d'hôtel. Lors de son arrestation, l'homme a affirmé aux autorités locales qu'il était «politiquement exposé» et qu'une publication de son identité pourrait avoir de graves conséquences sur sa carrière.
Mais il semblerait que ce soit un mensonge éhonté, car sa carrière politique se résume à sa candidature pour le Centre à un siège au parlement communal d'Ascona l'année dernière, dans le Tessin. Ses chances d'être élu étaient apparemment très minces.
Des juristes maltais s’étonnent: normalement, les noms des personnes condamnées sont publiés, sauf en cas de motifs valables. Or, cette protection ne s’applique généralement pas à un politicien local sans fonction officielle, selon des sources proches du dossier.
Au cou et au visage
L'incident s'est produit à l'hôtel Corinthia St George's Bay. Dimanche dernier, au lendemain de son arrivée sur l'île, le Suisse a harcelé une femme de ménage dans sa chambre. Il s'est déshabillé et l'a embrassée dans le cou et sur le visage. Elle a finalement réussi à s'enfuir et à donner l'alerte, comme l'écrit le journal «Times of Malta».
L'auteur a été condamné à deux ans de prison avec sursis, une condamnation rapide, probablement liée au fait que l'homme a plaidé coupable.
Le Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE) nous dit avoir pris connaissance de ce cas. «L'ambassade de Suisse à Rome est en contact avec les autorités de police compétentes à Malte. Pour des raisons de protection des données et de la personnalité, nous ne pouvons pas donner d'autres informations». Nous n'avons pu joindre ni le condamné ni son avocat pour le moment.