Peu de pays sont actuellement plus stricts que la Suisse en matière de régime d'entrée sur le territoire, bien que les autorités aient fait marche arrière en ce qui concerne la quarantaine. Indépendamment du statut vaccinal, toutes les personnes entrant dans le pays doivent présenter un test négatif, et un deuxième doit être effectué quatre à sept jours après l'entrée.
Cette politique des doubles tests est critiquée par les cantons, qui estiment que ce contrôle est impossible à mettre en œuvre. Le Conseil fédéral a donc décidé de revoir sa copie. En même temps que les deux variantes de durcissement des mesures présentées la semaine dernière, il a mis en consultation vendredi des assouplissements du régime frontalier. Il s'agit d'une part de savoir s'il faut renoncer au deuxième test pour les personnes vaccinées et guéries et d'autre part si un test antigénique suffit pour entrer en Suisse au lieu d'un test PCR.
Plusieurs cantons restent sceptiques à cause de la qualité
La renonciation au deuxième test est bien accueillie par une majorité des cantons. Vaud, le Valais, Zurich, le Tessin, Bâle-Campagne, Lucerne, Obwald et Nidwald ainsi que les cantons de Suisse orientale saluent cette décision. Les cantons de Zurich et de Berne suggèrent même de renoncer totalement aux tests pour les personnes vaccinées et guéries.
Il existe toutefois quelques exceptions, notamment en Argovie, à Bâle-Ville, à Soleure et à Uri. «L'expérience nous a montré que la qualité des tests effectués à l'étranger ne correspond pas à celle des tests effectués en Suisse», avertit par exemple le gouvernement argovien. Uri, Bâle-Ville et Soleure s'inquiètent en revanche de l'introduction de la variante Omicron.
Désaccord sur les tests antigéniques rapides
Mais c'est l'idée du Conseil fédéral d'autoriser les tests rapides antigéniques lors de l'entrée en Suisse, au lieu des tests PCR, qui suscite le plus de discussions parmi les cantons. Pour le Tessin, les tests se valent, mais c'est bien le seul à le penser. Le Valais, l'Argovie, Bâle-Ville et Soleure sont à nouveau du côté du non, auxquels s'ajoutent Lucerne, Uri ou Obwald.
Le Jura plaide pour qu'en cas de passage aux tests antigéniques, le système du double test soit tout de même maintenu. «Les tests PCR devraient être réservés «en priorité aux personnes symptomatiques», plaide le plus jeune canton du pays.
(Adaptation par Alexandre Cudré)