Les 5 infos du jour
Un email choc alerte sur la détresse des vignerons suisses qui explose

Au menu de ce jeudi 18 décembre: la détresse des vignerons suisses, une nouvelle taxe touristique qui fait débat à Gruyères, les licenciements chez Pfizer, Migros qui taille dans sa filiale allemande, et enfin, de bonnes nouvelles pour un centre culturel de Berne.
Un email de la Chambre valaisanne d'agriculture (CVA) alerte sur la détresse psychologique des vignerons.
Photo: keystone-sda.ch

Les fêtes approchent à grands pas! En attendant la fin de la semaine, Blick, avec l'aide de l'ATS, vous propose un condensé des actualités suisses à ne pas manquer en ce jeudi 18 décembre. C'est parti: 

1

La détresse psychologique augmente sur les vignerons sous pression

Parvenu en début de semaine aux vignerons, un email de la Chambre valaisanne d’agriculture (CVA) fait débat dans la branche, selon le «Nouvelliste». Le courriel alerte sur la détresse psychologique croissante des vignerons, confrontés à la baisse du prix du raisin, à la pression sur les revenus et à la concurrence des vins étrangers. Par son biais, la CVA reconnaît que l’accumulation des difficultés, la solitude et le manque de reconnaissance peuvent devenir insupportables, et rappelle l’existence de soutiens comme la Main Tendue (143). La CVA justifie le ton de son courriel par les appels de détresse qu'elle reçoit et dont le nombre est passé de un ou deux à plus de quinze par semaine. Dans la profession, certains reprochent à la CVA de dramatiser au lieu d’agir politiquement. Son président, Mathias Delaloye, défend pourtant un engagement actif, notamment via une demande urgente de mesures cantonales, comme la vendange en vert compensée financièrement, refusée par le Parlement.

2

Une taxe touristique provoque un tollé à Gruyères

A Gruyères (FR), la création d’une taxe communale destinée à financer la promotion touristique provoque la colère des agriculteurs, rapportent «24 heures» et la «Tribune de Genève». Validée en assemblée communale la semaine dernière, cette taxe concernera toutes les entreprises, y compris les exploitations agricoles, pour un montant allant de 100 à 5000 francs. Les autorités communales estiment que l’agriculture bénéficie indirectement du tourisme, notamment via la production laitière et la vente directe. Les paysans contestent vivement cette vision: ils dénoncent surtout les nuisances liées au surtourisme (déchets, parcage sauvage, dégradations des pâturages). Pour les agriculteurs, le tourisme est davantage une contrainte qu’un avantage.

3

Pfizer réduit ses effectifs avec parcimonie

La réduction d’effectifs du géant pharmaceutique américain Pfizer en Suisse est moins importante que ce qu’avait récemment annoncé l’agence Bloomberg. Trente employés ont reçu leur licenciement à l’automne, a indiqué un porte-parole de Pfizer à la «Neue Zürcher Zeitung» (NZZ). Les 270 collaborateurs restants travaillent à Zurich et à Zoug. Bloomberg avait fait état d’un maintien de seulement 70 postes. Même si cette dernière vague de suppressions est moins sévère que redouté, Pfizer a supprimé au total 170 emplois en Suisse en l’espace d’un an et demi, selon la NZZ. Cela représente une réduction de près de 40% des effectifs.

4

Migros licencie massivement chez Delica en Allemagne

Le détaillant Migros a licencié cette année en Allemagne près des trois quarts du personnel de Delica. Il ne reste désormais plus que 26 employés au sein de cette filiale allemande spécialisée dans le café et les snacks, a indiqué Migros à Blick. D’après le rapport de gestion, Delica comptait encore 98 collaborateurs fin 2024. Cette réduction d’effectifs s’inscrit dans une réorientation stratégique. «Nous nous sommes retirés en Allemagne du commerce de café en grains de marque, de chocolat et de biscuits dans les magasins traditionnels», a déclaré Migros au quotidien. Sur les trois sites exploités auparavant, Migros n’en maintient plus que deux en Allemagne, à Müllheim et à Düsseldorf.

5

La Reitschule à Berne affiche un bénéfice malgré une situation fragile

Le centre culturel de la Reitschule à Berne a réalisé un bénéfice tout en restant confronté à des difficultés financières. Le bénéfice annuel 2024 de l’Interessengemeinschaft Kulturraum Reitschule (Ikur) s’est élevé à 87'000 francs, selon la «Berner Zeitung» et le «Bund». «Les différents espaces de la Reitschule fonctionnent comme des entreprises classiques», a expliqué une collaboratrice de la Reitschule aux titres Tamedia. Les établissements versent à l’Ikur des loyers dépendant de leur chiffre d’affaires. Le principal défi réside dans la baisse de la consommation des clients. De nombreux établissements ne fonctionneraient ainsi que grâce au travail bénévole.

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