La saison de la cueillette de champignons, qui bat son plein, attire de nombreux amateurs. Mais les «contrôleurs» en Suisse romande alertent sur les dangers d’intoxication, qui ne se limitent pas uniquement aux champignons toxiques, écrit le «Matin dimanche» ce 6 octobre. Oui, même des espèces comestibles peuvent présenter un risque.
En 2019, un record de 733 intoxications avait été atteint, et en 2022, 655 cas ont été répertoriés, dont une trentaine graves. Ces chiffres montrent l’importance de respecter certaines précautions lors de la cueillette.
Attention à la «fraîcheur»
Véronique Lyon, contrôleuse de champignons au Mont-sur-Lausanne, souligne que beaucoup de cueilleurs amateurs ignorent les véritables dangers, dans les colonnes de nos confrères: «Les gens ne savent pas qu’ils ne savent pas» identifier correctement les champignons.
Les champignons non comestibles, qui peuvent facilement être confondus avec des variétés sans danger, représentent un risque majeur. Mais il faut aussi se méfier des champignons comestibles qui, s’ils ne sont pas assez frais, peuvent devenir dangereux, car susceptibles d’être parasités.
Comment limiter les risques
Jean-Michel Froidevaux, président de l'Association suisse des organes officiels de contrôle des champignons (Vapko), rappelle que «la majorité des intoxications en Suisse sont dues à des champignons comestibles, comme les bolets».
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Pour limiter les risques, les experts recommandent de consommer les champignons ramassés dans les 24 heures, ou de les congeler après les avoir préparés.
Ils doivent être cuits suffisamment longtemps, au moins 10 à 20 minutes, afin de réduire les risques, en évitant des recettes crues comme le carpaccio de bolets. Un autre signe à bien prendre en compte: l’aspect des champignons, un cèpe jauni peut indiquer la présence de parasites, par exemple.