Crédit rejeté au Grand Conseil
Rénovation de la Haute école de gestion Fribourg remise à plus tard

Le Grand Conseil fribourgeois a rejeté mardi un crédit d'études de 5,3 millions de francs pour rénover la Haute école de gestion. La majorité de centre-droit a jugé le montant trop élevé, demandant une révision du projet avec des coûts réduits.
Le Grand Conseil fribourgeois a rejeté un crédit pour rénover la HEG.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Les députés fribourgeois ont rejeté mardi un décret portant sur l'octroi d'un crédit d'études en vue de la rénovation complète du bâtiment de la Haute école de gestion Fribourg (HEG-FR) à Fribourg. Le montant de 5,3 millions de francs est apparu trop élevé à la majorité de centre-droit.

La motion de renvoi a été acceptée par 59 voix contre 43, sans abstention. Déposée par le député PLR Benoît Glasson, soutenue par sa collègue centriste Carole Baschung, elle demande une baisse des coûts, «tout en gardant une bonne qualité», ainsi qu'une évaluation d'un projet sans étage additionnel et avec une entreprise générale.

Le dossier était défendu par le président du Conseil d'Etat Jean-François Steiert, chargé des infrastructures, et son collègue Olivier Curty, chargé de la formation professionnelle. Le premier a tenté, en vain, de convaincre une majorité de députés. Les deux ministres ont insisté sur la nécessité d'un assainissement complet.

Forte utilisation

A leurs yeux, le bâtiment, construit de 1972 à 1975, doit être totalement rénové. Il accueille des activités essentielles pour la HEG-FR et la section de géographie de l'Université de Fribourg. Le site n'a pratiquement pas été rénové ces dernières décennies et ne répond plus aux normes en termes d’énergie, sécurité, technique et confort.

Parallèlement, l'utilisation du bâtiment ne cesse de croître, en raison de nombreuses activités supplémentaires, telles que les masters, les formations continues, pour plus de 2200 personnes employées de l’Etat par an notamment, et la recherche. Plus de 400 membres du personnel et plus de 1000 étudiants fréquentent l'édifice.

Au vu de la situation, l'exécutif avait décidé de procéder à une rénovation complète et de lancer un concours d'architecture qui a permis de choisir le projet ayant proposé la réponse la plus pertinente. Le crédit d'étude aurait couvert les coûts des études avancées, de la phase d'avant-projet partiel jusqu'aux appels d'offres.

Divergence des avis

Les tenants du renvoi du dossier au gouvernement ont donc jugé la proposition gouvernementale trop onéreuse, en plaidant pour une «solution adéquate et plus simple», selon Benoît Glasson. A noter que la commission des finances et de gestion (CFG) a elle-même formulé une demande de renvoi, en raison du coût également.

Cette dernière, votée préalablement à la motion Glasson, a échoué par 64 voix contre 31 et 1 abstention. Elle suggérait un assainissement plus simple, a résumé le député PLR Claude Brodard, président de la CFG.

La divergence des opinions, dans un contexte d'absence de budget 2026, est apparue renforcée par le fait que la commission ad hoc, présidée par le député vert Alexandre Berset, avait soutenu le crédit d'étude à l'unanimité.

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