Lundi s'ouvre à Vevey le procès de la restauratrice accusée d'avoir causé un incendie par négligence au restaurant Botta à Glacier 3000 aux Diablerets (VD). Selon l'acte d'accusation, c'est l'empilage d'un réchaud à fondue non éteint qui a causé le sinistre. La prévenue, présumée innocente, est mise en cause pour ne pas s'être préoccupée de la formation du personnel à la manipulation de dix nouveaux réchauds.
Le feu s'était déclaré le 18 septembre 2022 en fin de journée. Malgré une première alarme feu enregistrée par la centrale de détection incendie vers 19h15, les pompiers n'avaient été alertés que le lendemain vers 04h30 du matin.
En raison de la difficulté d'accès des lieux et de l'ampleur prise par les flammes, l'incendie n'avait pu être maîtrisé que vers 18h. Le self-service du 3e étage, le restaurant du 4e et la machinerie des ascenseurs avaient été totalement ravagés par les flammes. Le téléphérique était en revanche resté intact et aucun employé ne se trouvait sur place au moment de l'incendie.
Personnel pas formé
Le membre du personnel qui a rangé ce réchaud non éteint n'est pas inquiété par la justice. En revanche, le Ministère public accuse la responsable de la restauration. Elle ne se serait «pas préoccupée du sort de ces nouveaux appareils», livrés quelques semaines plus tôt. Elle n'aurait ainsi «ni pris connaissance, ni chargé un subordonné de prendre connaissance» du mode d'emploi, qui comportait justement une mise en garde sur ce risque d'incendie, écrit le procureur dans son acte d'accusation.
Deux assurances, Vaudoise et Axa, se sont portées parties civiles. La première couvrait la perte d'exploitation incendie d'un magasin de sport situé dans l'installation. La seconde assurait l'inventaire de commerce d'un groupement de plusieurs stations de ski, dont les Diablerets qui exploitent Glacier 3000.