Début septembre, une étude nationale sur l'impact des PFAS et autres polluants sur la santé des Suisses a été abandonnée, discrètement, par l'Office fédérale de la santé publique (OFSP). La raison? Un budget de 10 à 12 millions de francs jugé trop élevé.
Mais cette décision n'est pas passée inaperçue, comme le révèle «Le Temps» ce lundi 6 octobre. Mathias Reynard, président du gouvernement valaisan et ministre de la Santé, s'insurge contre cette décision du Conseil fédéral qu'il considère «insensée». Il déplore aussi que le Valais et les autres cantons n'en aient même pas été informés.
L'élu valaisan n'est pas le seul à regretter amèrement l'annulation de cette étude. La conseillère d’Etat vaudoise Rebecca Ruiz ainsi que le ministre neuchâtelois Frédéric Mairy partagent ses inquiétudes. «La prévention, c’est un investissement qui permet d’éviter de coûteuses prises en charge», souligne ce dernier.
Des premiers résultats glaçants
En bref, l’étude devait suivre pendant 20 ans quelque 100'000 volontaires pour analyser régulièrement sang et urine, afin de mesurer l’exposition humaine aux PFAS. Et le moins qu'on puisse dire, c'est ce que ces premières données, obtenues entre 2018 et 2022, sont inquiétantes.
Tous les enfants ayant participé avaient été exposés à des pesticides. 36 des 81 substances recherchées ont été détectées, dont plusieurs interdites. Des baisses légères de la fonction pulmonaire ont également été observées.