Nigérian mort au poste
La police lausannoise déplore «un manque de discernement et de retenue»

Après la mort d'un dealer présumé à l’Hôtel de police de Lausanne le dimanche 25 mai, la police municipale dit être visée par des articles à charge et condamne les conclusions hâtives du tribunal médiatique. Elle confirme son soutien aux policiers sous enquête.
Publié: 06.06.2025 à 19:04 heures
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Dernière mise à jour: 06.06.2025 à 19:27 heures
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Des bougies et des portraits de Michael Kenechukwu Ekemezie, le 3 juin 2025, après son décès au poste de police de Lausanne.
Photo: AFP
Luisa Gambaro
Luisa GambaroJournaliste

Le message a le mérite d'être clair. Ce vendredi 6 juin, l'Association des fonctionnaires de police de Lausanne (AFPL) a réagi au décès de Michael Kenechukwu Ekemezie. Ce Nigérian de 39 ans et père de deux enfants a été arrêté, car soupçonné d'être lié au trafic de stupéfiants, mais est décédé dans les locaux de la police municipale, le dimanche 25 mai. 

Selon la police, l'homme aurait été victime d’un malaise et serait mort peu avant 22h, malgré les tentatives de réanimation. Deux jours plus tard, le Ministère public a ouvert une enquête pénale contre quatre policiers pour homicide par négligence. Depuis cet évènement tragique, l'AFPL déplore «un manque de discernement et de retenue» dans l'espace public et dit soutenir pleinement les «collègues impliqués dans cette procédure pénale».

«
Les actions des forces de l’ordre peuvent être questionnées, mais aucunement jugées par un tribunal populaire ou médiatique
Association des fonctionnaires de police de Lausanne (AFPL)
»

La police précise que cette intervention s'inscrit dans un contexte plus général d'insécurité dans les rues de Lausanne, marquées par les incivilités et le trafic de drogues, et s'oppose à ce qu'«un décès tragique» serve de «prétexte à des violences (...) lors de manifestations».

La police proteste aussi contre certains articles, qui «se veulent à charge et tirent des conclusions hâtives», et rappelle que tant que la procédure pénale est en cours, la présomption d'innocence fait foi. 

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