«Mépris» de l'Exécutif?
Le Grand Conseil vaudois a le budget (et les fonctionnaires) sur les bras

Une nouvelle semaine de mobilisations contre les coupes budgétaires vaudoises est lancée. Dès mardi, le Grand Conseil vaudois débat du budget 2026 proposé par le Conseil d'Etat. Les syndicats de la fonction publique et parapublique s'estiment méprisés des autorités.
Mardi et mercredi, le Grand Conseil vaudois débattra du budget proposé par le Conseil d'Etat «encerclé» de manifestants.
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

C'est reparti pour une semaine de mobilisations contre les coupes budgétaires proposées par le Conseil d'Etat vaudois. Les syndicats des services publics et parapublics lancent une nouvelle série de manifestations et d'actions de grève cette semaine, de mardi à jeudi.

«Soyons des milliers à encercler le Grand Conseil», appelle entre autres le Syndicat des services publics (SSP Vaud) pour mardi et mercredi. C'est lors de sa séance de ce mardi 2 décembre que le Législatif vaudois débat pour la première fois du controversé projet de budget 2026. Et rebelote le lendemain.

Des rencontres jugées insuffisantes

Comme depuis le début du mouvement, les manifestants accusent le Conseil d'Etat de «mépris» et de ne pas vouloir négocier, et ce «quoiqu'il en dise». Des rencontres ont bien eu lieu entre le gouvernement et les syndicats les 17 et 23 septembre dernier. Une discussion, qui, selon une lettre du Conseil d'Etat, a abouti à une proposition de décret limitant la «contribution de crise» des employés de l'Etat à 0,7%, et seulement pour les salaires de classe 1 à 5 – contre 0,8% pour tous les fonctionnaires à l'origine.

Mais les syndicats SSP, FSF et SUD «considèrent qu'il ne s'agit pas là de négociations». Selon le communiqué du SSP, le Conseil d'Etat avait «déjà prévu d’annoncer son budget le lendemain de la seconde séance, le 24 septembre», sans «qu'aucune proposition ne soit transmise par le Conseil d'Etat».

Au Grand Conseil de trancher

Dans un courrier reçu le 1er décembre par les syndicats, le Conseil d'Etat renvoie la balle au législatif. «Le projet de budget est actuellement sur la table du Grand Conseil qui décidera, conformément à ses compétences constitutionnelles et légales, de la suite qu'il entend donner aux propositions du Conseil d'Etat.» 

La gauche s'y oppose, mais la droite – majoritaire comme à l'Exécutif – pourrait valider les coupes budgétaires prévues. On devra peut-être attendre la dernière séance de l'année, le 17 décembre, pour aboutir à une décision. Selon les syndicats, le Conseil d'Etat «fuit ses responsabilités».

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