Imaginez, nos photos stockées dans une molécule d'ADN. Non, ce n'est pas un scénario tiré d'un épisode de la série dystopique «Black Mirror», mais une recherche de l'EPFL. Pour éviter la saturation des clouds et atténuer les impacts écologiques, l'université indique ce mercredi 25 juin qu'une équipe de scientifiques est en train de développer une alternative révolutionnaire pour sauvegarder nos images.
Et la solution pourrait venir… de l'ADN. Car contrairement aux disques dur, cette particule de vie a deux avantages majeurs: une incroyable longévité et un faible impact énergétique.
215 millions de GO dans un gramme d'ADN
Le principe est de transformer des données numériques en séquences d’ADN, avant de les synthétiser sur un brin d’ADN. Une idée prometteuse, mais il y a un hic: le prix – très élevé – et la difficulté à récupérer les données. Le projet JPEG DNA, dirigé par Le professeur Touradj Ebrahimi, vise à créer une norme pour compresser et stocker des images dans l'ADN synthétique. L'expert en traitement d'images à l'EPFL détail le potentiel de ses recherches: «On estime qu'un seul gramme d'ADN pourrait stocker approximativement 215 millions de gigaoctets de données». Cette capacité équivaut à 860'000 disques durs de 250Go.
«Les développements dans le domaine de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique pourraient encore améliorer le standard JPEG DNA.» L'équipe de l'EPFL a conçu un algorithme innovant pour coder les données numériques en séquences ADN. Cette méthode est particulièrement efficace pour les images au format JPEG, ne nécessitant pas de décodage préalable.