Transports publics
Le Valais refuse une communauté tarifaire unique

Des députés de quatre partis (Le Centre, PS, UDC et les Vert-e-s) au Grand Conseil valaisan ont milité pour la création d'une communauté tarifaire cantonale en matière de transports publics. Leur postulat n'a ni convaincu le Parlement, ni le Conseil d'Etat.
Publié: 17:26 heures
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Le communauté tarifaire vaudoise Mobilis fonctonne également dans une partie du Chablais valaisan (ici la gare de St-Maurice, photo d'illustration).
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT
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ATS Agence télégraphique suisse

Au Grand Conseil valaisan, des députés issus de quatre partis – Le Centre, le PS, l’UDC et les Vert-e-s – ont défendu la création d’une communauté tarifaire cantonale pour les transports publics. Leur postulat n’a cependant convaincu ni le Parlement ni le Conseil d’État.

«Genève avec Unireso, Vaud avec Mobilis, Neuchâtel avec l'onde verte, Jura avec Vagabond et Fribourg avec Frimobil ont tous réussi à regrouper leurs différentes entreprises de transports publics sous une communauté tarifaire séparée en différentes zones», ont souligné les postulants.

Création d'une société propre

«La création d'une telle communauté aurait l'avantage qu'une personne voulant se rendre d'un point A à un point B pourrait le faire avec un seul billet. Elle ne serait plus obligée d'acheter un nouveau billet à chaque changement de moyens de transport», ont détaillé les artisans du projet.

«La mise en place d’une communauté tarifaire valaisanne nécessiterait la création d’une société propre pour sa gestion quotidienne, pour effectuer la répartition des recettes de la vente de titres de transport auprès des entreprises de transports et pour réaliser des tâches de marketing et de communication», indique le Conseil d'Etat, défavorable au projet, dans sa réponse au postulat.

Des ententes existent

«Une telle structure serait complexe à mettre sur pied et coûteuse. Son financement devrait donc passer par le renchérissement du prix des billets ou l’augmentation de l’indemnité à payer par le Canton et les communes ou encore la diminution de l’offre de transport public.» Un dernier point qui a notamment convaincu l'UDC du Valais romand à ne pas soutenir le texte proposé.

«Depuis plus de 20 ans, le Service en charge des transports publics, accompagné d’experts, a étudié l’idée d’instaurer une communauté tarifaire. Les résultats sont unanimes. Ils représentent un très mauvais rapport coûts-bénéfice», résume le Conseil d'Etat. Des ententes tarifaires existent déjà à Sion, Sierre et Brigue-Viège et une extension de Mobilis a eu lieu dans le Chablais. «Dans nos vallées latérales, cela n’aurait aucune plus-value», rappelle le gouvernement.

Le postulat a finalement été refusé par 100 voix contre 27.

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