Num lingua Latina mortua est? En Suisse romande, il semblerait bien. Les langues anciennes – latin et grec – perdent du terrain dans les écoles. Et ce, malgré des méthodes d’apprentissage modernisées.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes: dans le canton de Vaud, seulement 9% des élèves de 9e année choisissent le latin comme option au Secondaire I, indique un article de «La Tribune de Genève» ce mercredi 12 novembre.
Des effectifs en chute libre
Le constat est similaire dans les autres cantons romands: aux gymnases, les effectifs sont également en chute libre. Cette année, seuls 134 élèves vaudois et douze fribourgeois étudient le latin. Dans le Jura, les options spécifiques pour le latin et le grec ont été supprimées depuis 2022.
Dans le canton de Fribourg, le recul est encore plus marqué: avec seulement 0,47% des gymnasiens obtenant un certificat de maturité en latin en 2023-2024. Le Valais n’échappe pas à cette tendance, bien que le latin y reste enseigné au Secondaire II. En revanche, Genève et Neuchâtel parviennent à maintenir un certain intérêt grâce à des cours axés plutôt sur la culture antique, en plus de la langue.
Malgré des efforts pour moderniser l’enseignement, comme l’utilisation de robots conversationnels en intelligence artificielle, les préjugés persistent. Certains enseignants n’hésitent pas à utiliser des supports variés, comme des bandes dessinées d’Astérix en latin, témoigne Julien Andenmatten, professeur au Collège de Béthusy à Lausanne aux titres de Tamedia. Alea jacta est.