De passage dans le Chablais
Fête fédérale de tir des jeunes: le soutien de Martin Pfister

Le conseiller fédéral zougois a assisté à la 3e journée de la Fête fédérale de tir des jeunes à Saint-Triphon. Il a abordé la réduction des subventions Jeunesse et Sport, promettant de trouver une solution cet automne tout en considérant les contraintes budgétaires.
Publié: 14:35 heures
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Le Conseiller federal Martin Pfister s'est entretenu avec des jeunes tireurs, dimanche au stand de tir des Grandes Iles d'Amont, à Saint-Triphon (VD).
Photo: GABRIEL MONNET
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ATS Agence télégraphique suisse

Le conseiller fédéral Martin Pfister était l'invité d'honneur dimanche de la 3e journée de la Fête fédérale de tir des jeunes organisée dans le Chablais. A Saint-Triphon (VD), le Zougois a loué les vertus du tir sportif et répondu à certaines critiques.

Sous le feu des reproches depuis l'annonce de la volonté de la Confédération de réduire de 20% les subventions Jeunesse et Sport, dès 2026, le chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a dit «vouloir trouver une solution, cet automne encore, tout en tenant compte des questions budgétaires. Nous en discuterons avec le Parlement.»

L'idée d'une campagne de financement participatif lancée, notamment, par l'ancien escrimeur international Fabien Kauter n'a pas laissé insensible Martin Pfister. «J'ai beaucoup d'estime pour cette initiative», a avoué le Zougois. «C'est un excellent signe si des privés se mettent à chercher de l'argent pour investir dans le sport. Toutefois, Jeunesse et Sport (ndlr: y compris son financement) doit rester une prérogative de la Confédération. C'est une structure qui connaît le succès depuis plus de 50 ans.»

Bon tireur au pistolet

A Saint-Triphon, dimanche matin, Martin Pfister a également plongé dans ses souvenirs. Durant sa carrière militaire, l'ex-colonel avait eu l'occasion de fréquenter sur les anciennes places d'armes de Saint-Maurice (VS) et de Bretaye, également sur la commune d'Ollon (VD). «J'étais un bon tireur au pistolet, moins avec le fusil d'assaut», se remémore-t-il.

La Fête fédérale de tir des Jeunes a connu sa première édition en 1998 à Villeneuve, autre localité chablaisienne. La manifestation s'appelait alors tir fédéral des Jeunes. Les dernières fêtes ont eu lieu au Tessin en 2007, à Glaris en 2011, à Berne en 2014 et à Frauenfeld en 2019.

Première bicantonale

Le rendez-vous de cette année est organisé conjointement par deux fédérations de tirs cantonales – une première –, la vaudoise et la valaisanne. Plusieurs stands ont été réquisitionnés pour l'occasion, soit ceux d'Ollon (VD), véritable coeur de l'événement, Port-Valais, Saint-Maurice, Val-d'Illiez et de Vérossaz, tous situés en Valais.

La manifestation est ouverte à de jeunes tireurs âgés entre 10 et 20 ans. Ils sont 3000 à s'affronter, cette année. Ils concourront dans différentes disciplines: le tir au fusil à 300 mètres, les distances olympiques à la carabine (50 m et 10 m) et au pistolet (25 m et 10 m). Après un premier week-end de compétition, la Fête fédérale se poursuivra les 15, 16 et 17 août, aux mêmes endroits.

De futur(es) Audrey Gogniat?

Les meilleurs tireurs pourront rêver de devenir les successeurs des médaillées olympiques suisses de la discipline à Paris, en 2024, à l'instar de l'Argovienne Chiara Leone (or au tir à la carabine 50 mètres à 3 positions) ou de la Jurasienne Audrey Gogniat (3e à la carabine à 10 mètres).

«Le tir prépare les jeunes au service militaire et à servir notre pays», a estimé pour sa part le Conseiller fédéral Martin Pfister. «Une fête fédérale est un rendez-vous d'unité nationale et démontre la volonté de ces tireurs de vouloir travailler, s'engager pour la Suisse et vivre ensemble. Le tout dans un esprit de bonne camaraderie.»

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