Deux décès de nouveaux-nés au service d'obstétrique secouent les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). En raison de conflits internes et d'un «climat de peur», la direction envisage de réaffecter la cheffe de service, d'après un article de «La Tribune de Genève» ce mardi 5 août.
Deux rapports révèlent des tensions persistantes entre la cheffe et une partie de l'équipe. Cette situation aurait conduit à des erreurs médicales attribuées à des manques de communication. Les incidents cités incluent un décès néonatal en 2018 et un autre en 2021, survenu en l'absence de la cheffe. En 2023, un accident sans issue fatale a également été rapporté.
Un taux de mortalité faible
La cheffe a contesté la procédure de réaffectation devant la justice. Sa demande a été rejetée. Ses avocats, Me Nathalie Bornoz et Me Robert Assaël, dénoncent une «cabale» contre leur cliente. La direction des HUG a toutefois informé la cheffe en janvier 2025 que son rôle n'était plus compatible avec le bon fonctionnement du service. Les avocats contestent cette décision, la qualifiant d'infondée, arbitraire et discriminatoire.
Frédérique Tissandier, directrice de la communication des HUG, indique au quotidien que les situations décrites sont typiques d'un service avec un volume d'activité élevé. Elle précise à la «TDG» que chaque décès fait l'objet d'une enquête interne et que des mesures correctives sont mises en œuvre. Avec 4000 naissances par an et un taux de mortalité néonatale de 1,57 pour 1000 naissances en 2023, l'hôpital genevois est bien en dessous de la moyenne suisse.