L'accord qui entérine les changements à venir dans l'horaire romand des CFF a été détaillé vendredi à Fribourg, en présence notamment du conseiller d'État fribourgeois Jean-François Steiert, président de la CTSO, et du directeur général des CFF, Vincent Ducrot. Il s'inscrit dans le contexte d'augmentation des chantiers due à l'âge nettement plus élevé des infrastructures qu'en moyenne nationale.
«En Suisse occidentale, la base de l'horaire n'a pas changé depuis Rail 2000», a dit Jean-François Steiert, s'exprimant au nom de sept gouvernements cantonaux. Le ministre a relevé les retards accumulés depuis 30 ans dans la région. «C'est le moins mauvais horaire possible qui a été retenu», a-t-il résumé, de concert avec Vincent Ducrot.
«Ce qui compte, ce n'est pas la grande vitesse, mais la redondance»
Chaque canton est concerné avec ses propres intérêts et avec un réseau romand très interconnecté, a précisé Jean-François Steiert, qui s'est inquiété au passage des coupes financières voulues par la Confédération pour 2024. «Ce qui compte, ce n'est pas la grande vitesse, mais la redondance», a souligné le magistrat fribourgeois.
Le nouvel horaire vise à renforcer la ponctualité et à permettre la réalisation des nombreux travaux de renouvellement de l'infrastructure. En parallèle, il facilitera les chantiers de développement visant à introduire le plus rapidement possible de nouvelles offres pour les clientes et les clients.
Renens (VD) va prendre du galon
Grâce à un système ferroviaire fort, les objectifs de politique climatique de la Confédération pourront être atteints. Le nouvel horaire entrera en vigueur le 15 décembre 2024. Dans le détail, il est prévu de rallonger des temps de parcours et de faire de Renens (VD) une gare de correspondances entre des trains grandes lignes.
Le projet prévoit encore de prolonger systématiquement les trains RegioExpress de l'Arc lémanique jusqu'en Valais, d'introduire une nouvelle liaison Palézieux–Vevey (VD) et, de manière progressive, la cadence régionale à la demi-heure sur la ligne du Pied-du-Jura entre Bienne (BE), Neuchâtel et Yverdon-les-Bains (VD).
Les IC5 chaque demi-heure à Lausanne
Les trains IC5, qui traverse la Suisse, auront leurs terminus à Lausanne chaque demi-heure, avec un changement à Renens pour les clients de et pour Genève. Aujourd’hui, en voyageant entre Neuchâtel et Genève, on dispose chaque heure d’une liaison sans changement en 1h09 et d’une autre, avec un changement à Lausanne, en 1h36.
Dans l’horaire 2025, les clients disposeront donc de deux liaisons par heure avec changement à Renens, en 1h17. La cadence 30 minutes, pour Lausanne ou Genève, sera également à disposition des voyageurs à destination ou provenance de plus loin, soit de Bienne et Delémont.
CFF moins ponctuels en Suisse romande
Outre l'augmentation du nombre des voyageurs, impliquant des temps d'embarquement et de débarquement plus longs, de nombreuses améliorations d'offre sont venues se greffer année après année avec la création des RER, sans que les investissements n'aient suivi. Un constat déploré par Jean-François Steiert.
En 2022, comme les années précédentes, les valeurs de ponctualité sur le réseau CFF ont été plus basses en Suisse occidentale (89,4%) qu'en moyenne suisse (92,5%). «En conséquence, la qualité d'offre est inférieure et des ruptures de correspondances sont plus fréquentes en Suisse occidentale», a admis Vincent Ducrot.
Retard dans le renouvellement du réseau
La cause du retard pris dans le renouvellement du réseau, notamment sur les lignes à fort trafic, revient à des intervalles insuffisants. D'ici à 2030, il est désormais prévu d'investir 6 milliards de francs dans le réseau romand ainsi que 1,7 milliard pour le nœud de Berne, dans le périmètre entre Flamatt et Thoune.
L'horaire 2025 n'empêchera pas des modifications ponctuelles d'horaires liées à des travaux d'ampleur impliquant des interruptions de tronçons. Comme le montre la substitution annoncée des trains par des bus entre Fribourg et Berne durant huit semaines pendant les vacances d'été de l'an prochain.
L'horaire présenté dans ses grandes lignes à Fribourg se veut «transitoire et évolutif», a souligné Vincent Ducrot. Les partenaires continueront à travailler en «bonne coordination» jusqu'au changement d'horaire de décembre 2024. Ils apporteront, via un processus continu, de nouvelles modifications de l'horaire.
L’ensemble des relations grandes lignes des CFF verront leur temps de parcours rallongé de quelques minutes pendant toute la durée de l'horaire 2025 «de chantier». Soit pour les dix prochaines années au moins, sous réserve d’améliorations ponctuelles.
Lausanne-Genève nécessitera 4 minutes de plus pour la relation la plus rapide, mais avec arrêt à Renens (VD). La liaison Lausanne-Sion impliquera 2 minutes en plus, celle entre Lausanne et Berne 3 minutes de plus sur la relation la plus rapide, celle de Lausanne à Bienne (BE) prendra 8 minutes de plus par rapport à aujourd'hui, mais avec arrêt à Renens.
Cette dernière liaison, via la ligne du Pied-du-Jura, via Yverdon-les-Bains (VD) et Neuchâtel, est celle qui subit la plus forte dégradation temporelle. Par ailleurs, le nouvel horaire introduit aussi un rallongement des temps de parcours entre Viège (VS) et Berne lié aux nombreux chantiers sur ce tronçon (+2 minutes).
Pour la Conférence des transports de la Suisse occidentale (CTSO), ces prolongations, notamment celle liée au renoncement aux technologies de compensation du roulis (WAKO), seront à compenser par de nouvelles infrastructures qui permettront d’atteindre d’ici à 2035-2040 les objectifs fixés pour un horaire stable et efficace.
L’ensemble des relations grandes lignes des CFF verront leur temps de parcours rallongé de quelques minutes pendant toute la durée de l'horaire 2025 «de chantier». Soit pour les dix prochaines années au moins, sous réserve d’améliorations ponctuelles.
Lausanne-Genève nécessitera 4 minutes de plus pour la relation la plus rapide, mais avec arrêt à Renens (VD). La liaison Lausanne-Sion impliquera 2 minutes en plus, celle entre Lausanne et Berne 3 minutes de plus sur la relation la plus rapide, celle de Lausanne à Bienne (BE) prendra 8 minutes de plus par rapport à aujourd'hui, mais avec arrêt à Renens.
Cette dernière liaison, via la ligne du Pied-du-Jura, via Yverdon-les-Bains (VD) et Neuchâtel, est celle qui subit la plus forte dégradation temporelle. Par ailleurs, le nouvel horaire introduit aussi un rallongement des temps de parcours entre Viège (VS) et Berne lié aux nombreux chantiers sur ce tronçon (+2 minutes).
Pour la Conférence des transports de la Suisse occidentale (CTSO), ces prolongations, notamment celle liée au renoncement aux technologies de compensation du roulis (WAKO), seront à compenser par de nouvelles infrastructures qui permettront d’atteindre d’ici à 2035-2040 les objectifs fixés pour un horaire stable et efficace.
(ATS)