Les personnes intéressées à la sucesssion de Thierry Burkart à la tête du Parti libéral-radical (PLR) n’ont plus qu’une semaine pour se manifester auprès de la commission de recherche. Le délai expire le 20 août. Officiellement, aucun candidat ne s’est encore déclaré. Et le favori, le conseiller national zurichois Andri Silberschmidt, vient même de renoncer.
Le champ se resserre encore: la conseillère nationale Bettina Balmer a également annoncé qu’elle ne serait pas candidate. «Je renonce à une candidature», a-t-elle déclaré à Blick. Pour la Zurichoise, le parti compte suffisamment de personnes compétentes. Si la décision n’a pas été facile à prendre, car «une candidature est toujours une chance», Bettina Balmer préfère se concentrer sur son métier de chirurgienne pédiatrique, son mandat de conseillère nationale et sa fonction de présidente des Femmes PLR.
Une conseillère saint-galloise en tête
Plusieurs noms circulent encore, mais un quatuor se détache. En tête: la conseillère nationale saint-galloise Susanne Vincenz-Stauffacher. L’ancienne présidente des Femmes PLR est jugée capable de mener le parti à travers des années délicates, notamment dans le contexte des négociations avec l’Union européenne, jusqu’aux élections fédérales de 2027. Médiatrice qualifiée, elle est vue comme «la bonne personne au bon moment» au sein du parti. Son coup d’éclat: l’initiative pour l’imposition individuelle.
Reste à savoir si elle accepterait seule la fonction, puisqu’elle est encore très investie dans son cabinet d’avocats. Une coprésidence pourrait donc avoir sa préférence. Mais pour l’heure, «il n’y a pas de nouvelles», indique-t-elle.
Benjamin Mühlemann garde la porte ouverte
Le conseiller aux Etats glaronais Benjamin Mühlemann, autre Suisse oriental, envisage lui aussi une candidature. Inconnu du grand public, il pourrait profiter de cette absence d’image pour diriger le parti sans a priori. Sa décision n’est pas encore prise: «Je vais avoir encore de nombreuses discussions ces prochains jours, cela peut basculer dans les deux sens», a-t-il confié à Blick.
En cas de candidature, il serait ouvert à divers modèles: «Je peux aussi m’imaginer une coprésidence ou une équipe de direction forte avec des vice-présidences». Une formule Vincenz-Mühlemann semble donc envisageable.
Müller et Cottier restent discrets
Le conseiller aux Etats lucernois Damian Müller ne laisse rien filtrer: «Je communiquerai quand il y aura quelque chose à communiquer», a-t-il répondu. En 2021, il avait déjà été pressenti pour succéder à Petra Gössi, alors cheffe du parti, avant de renoncer deux jours avant la clôture des candidatures, «le cœur lourd». Cette fois, sa participation est jugée peu probable: il devrait pour cela abandonner certains de ses mandats rémunérés, notamment dans le domaine de la santé.
Enfin, le chef du groupe parlementaire PLR Damien Cottier complète le quatuor de tête. Comme Philipp Bregy au Centre, le conseiller national neuchâtelois pourrait passer de chef de groupe à chef de parti. Mais à la différence de Philipp Bregy, Damien Cottier reste peu connu en Suisse alémanique. Il pourrait donc être pressenti pour une coprésidence équilibrée sur le plan régional. Il fera connaître sa position dans les prochains jours: «Je n’ai rien d’autre à dire pour le moment».
La succession de Thierry Burkart sera tranchée lors de l’assemblée des délégués du 18 octobre. Les observateurs s’attendent moins à une élection serrée qu’à la présentation d’une seule candidature, qu’elle soit individuelle ou en binôme.