La législation doit se durcir pour lutter plus efficacement contre la pédopornographie. Après le Conseil national, le Conseil des Etats a lui aussi tacitement approuvé jeudi une motion imposant aux fournisseurs et hébergeurs Internet de signaler tout contenu pédopornographique.
La Chambre des cantons a même élargi cette règle aux plateformes de communication et de partage de contenus. «On constate que la pédopornographie est aussi partagée sur des messageries, groupes privés et chats. Le risque serait donc que la loi se retrouve dépassée avant même que le changement n'entre en vigueur», a déclaré Charles Juillard (Centre/JU) pour la commission.
Quatrième pays avec le plus de contenus
L'obligation s'adresse aux entreprises ayant leur en siège en Suisse ou offrant leurs services dans le pays. Celles-ci doivent être tenues de signaler aux autorités compétentes les soupçons de contenus pédocriminels détectés dans le cadre de leur activité en Suisse. Les contenus en question doivent être bloqués.
En 2023, la Suisse était le quatrième pays qui hébergeait le plus de contenus montrant des abus sexuels sur enfants, après les Pays-Bas, les Etats-Unis et Hong Kong. La motion appelle à prendre exemple sur les règles appliquées dans l'UE. Le dossier retourne au National.