Opposition du centre-droit
L'initiative pour un fonds climat ne convainc pas au National

L'initiative pour un fonds climat proposée par le PS et les Vert-e-s rencontre une forte opposition au Parlement suisse. Le texte est critiqué pour son impact potentiel sur la stabilité financière de l'Etat.
Publié: 18.06.2025 à 17:19 heures
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L'initiative pour un fonds climat a été déposée le 22 février 2024 (archives).
Photo: PETER SCHNEIDER
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ATS Agence télégraphique suisse

L'initiative du PS et des Vert-e-s pour un fonds climat part du mauvais pied au Parlement. Hormis la gauche, aucun parti ne la soutient. Et aucun contre-projet n'est sur la table. Le texte demande que la Confédération crée un fonds et l'alimente par un versement annuel de 0,5 à 1% du PIB jusqu'en 2050. Soit entre 3,9 et 7,8 milliards de francs par an. Ce fonds doit servir à construire davantage de panneaux solaires, à accélérer les rénovations de bâtiments ou à développer les transports publics, tout en préservant les milieux naturels et en favorisant la biodiversité.

Le texte apporterait plus de dommages que d'avantages, a indiqué Mike Egger (UDC/SG) au nom de la commission. Elle met en danger la stabilité financière de l'Etat en faisant peser le financement sur la Confédération. Il faudrait alors augmenter les impôts ou la TVA, a rappelé le St-Gallois. Et de rappeler que cantons et Confédération investissent déjà environ 2 milliards de francs par année pour le climat, et 600 millions pour la biodiversité.

La Suisse doit plutôt développer la politique climatique actuelle, qui mise sur différentes approches comme des taxes d'incitation, des interdictions et des obligations, des conventions d'objectifs volontaires ainsi que des mesures d'encouragement. Pour Marionna Schlatter (Vert-e-s/ZH) le coût de l'inaction sera nettement supérieur au montant des investissements prévus par le texte. De plus, comparées à d'autres instruments, les mesures d'encouragement sont à la fois efficaces et très bien acceptées.

Enfin, un fonds d'investissement public encouragerait les investissements privés et favoriserait la transition vers la neutralité climatique, a estimé la gauche. Jürg Grossen a plaidé pour un contre-projet indirect. Celui-ci devait prévoir que, selon le principe du pollueur-payeur, tous les rejets de gaz à effet de serre émis sur le territoire suisse soient soumis à une taxe, en fonction de leur impact sur les gaz à effet de serre, indépendamment de leur source. Le National devrait rejeter l'initiative jeudi matin. Le débat se poursuit.

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