Le scrutin s'annonce ouvert, même si le camp bourgeois devrait être en mesure de conserver sa majorité. Les tractations entre partis ont abouti après le 1er tour à la confirmation de l'alliance de gauche et à la reformation de l'alliance de droite, Centre, PLR et UDC s'étant d'abord lancés en ordre dispersé dans la bataille électorale.
Parmi les neuf candidats, on compte quatre sortants et trois femmes, celles-ci venant des rangs de la gauche. Le 2e tour du 28 novembre se déroulera à la majorité relative, suite au ballotage général constaté lors du premier tour le 7 novembre, où l'actuel président du Conseil d'Etat Jean-François Steiert (PS) est arrivé en tête.
Quatres profils à gauche
L'alliance de gauche comporte quatre noms. Il y a d'abord les deux candidats du PS, à savoir Jean-François Steiert (60 ans) et la conseillère nationale Valérie Piller Carrard (43 ans), quatrième au terme du 1er tour et candidate malheureuse lors de l'élection complémentaire de 2018 pour remplacer la verte Marie Garnier.
La liste est complétée par la verte Sylvie Bonvin-Sansonnens (50 ans), présidente sortante du Grand Conseil et deuxième au terme du premier tour, ainsi que par la candidate du Centre Gauche-PCS (Parti chrétien-social) Sophie Tritten (45 ans), présidente cantonale de son parti, arrivée à la huitième place le 7 novembre.
Centristes et PLR pour l'entente fribourgeoise
L'entente fribourgeoise comprend cinq hommes, avec les centristes sortants Jean-Pierre Siggen (59 ans) et Olivier Curty (49 ans). Le premier, élu en 2013 à la place d'Isabelle Chassot, a subi un revers surprenant, avec un 9e rang au 1er tour, le mettant en danger, alors que le second, bénéficiant du vote alémanique, est sorti cinquième.
On trouve ensuite les deux candidats PLR, le sortant Didier Castella (51 ans), élu en 2018 pour succéder à Marie Garnier, et Romain Collaud (37 ans), arrivés respectivement troisième et septième au 1er tour. Le quintuor est complété par l'UDC Philippe Demierre (53 ans), 11e et le mieux classé des quatre candidats de son parti.
Plusieurs ministres ne se représentent pas
La Chancellerie d'Etat a confirmé le 10 novembre les retraits d'Alizée Rey (PS), Luana Menoud-Baldi (Centre) ainsi que des trois UDC Adrian Brügger, David Papaux et Gilberte Schär. La capacité à mobiliser au sein des deux alliances, de gauche et de droite, et au-delà évidemment, devrait jouer un rôle majeur le 28 novembre.
Le Conseil d'Etat sortant est composé de trois centristes, deux PLR et deux PS. Trois ministres ne se représentaient pas, à savoir Georges Godel (Centre), Anne-Claude Demierre (PS) et Maurice Ropraz (PLR). Le 7 novembre, le taux de participation est apparu en baisse à 37,63%, contre 39,1% en 2016 et 43,3% en 2011.
(ATS)