Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin iront à Washington mardi
La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter et le ministre de l'économie Guy Parmelin se rendent mardi à Washington. Ils veulent mener des discussions avec les autorités américaines sur la question des droits de douane, annonce le Département des finances.
Source: ATS
La surtaxe américaine sur les produits pharmaceutiques pourrait atteindre 250%, selon Trump
Le président américain Donald Trump a affirmé mardi que la surtaxe qu'il compte imposer sur les produits pharmaceutiques entrant aux Etats-Unis pourrait d'abord être «basse» avant de grimper jusqu'à 250%.
«Nous allons, d'abord, mettre un droit de douane bas sur les produits pharmaceutiques, mais, dans un an, un an et demi maximum, cela sera 150% et ensuite ce sera 250% parce qu'on veut des médicaments fabriqués dans notre pays», a déclaré le chef de l'Etat dans une interview à la chaîne de télévision CNBC.
Source: AFP
Le boss de Swatch attend de KKS un vol direct et sans escale pour Washington
Ce lundi, Nick Hayek a remis les pendules à l'heure dans un entretien accordé au journal «Le Temps». Après le coup de massue des 39% de droits de douane infligés par les Etats-Unis, le patron de Swatch Group partages ses craintes pour l'industrie suisse – des montres, mais pas seulement.
Cette situation est selon lui le signe d'une «crise de leadership» au sein des autorités suisses. Il cible tout particulièrement la plus haute tête de la Confédération Karin Keller-Sutter: «Il faut que notre présidente Karin Keller-Sutter réagisse et trouve une solution en personne et sur place, assène-t-il au quotidien. Le gouvernement suisse a maintenant un avion permettant de voler jusqu’à Washington sans escale.»
«Confiant» pour la négociation
L'entrepreneur se montre toutefois «confiant sur le fait que les 39% ne restent pas en place» et «convaincu que Donald Trump veut faire un deal et le montrer à ses électeurs». Nick Hayek trouverait «acceptable» une taxe à l'européenne de 15%, mais craint surtout les conséquences de ce coup de massue sur la force du franc.
Selon le boss de marques comme Swatch, Tissot, Longines et Balmain, le commerce des montres n'est pas le plus à plaindre. Les prix vont augmenter aux USA, mais cela devrait accélérer les ventes. «J’ai beaucoup plus de craintes pour les fabricants de machine», déclare le chef d'entreprise.
Le SMI suisse se redresse après avoir commencé la journée dans le rouge
Environ une heure après le début des échanges, l'indice avancé suisse affichait déjà une tendance haussière. À 10h, le SMI affichait encore une baisse d'environ 1%, après une perte de 1,8 % en début de semaine.
Le SMI stabilise sa performance. Le cours de l'action de l'opérateur télécom a gagné 2,5%. Le titre du fabricant de parfums Givaudan est également dans le vert. Le fabricant de produits chimiques pour la construction Sika a enregistré les pertes les plus importantes, en baisse de 2%. Roche et UBS suivent, avec des actions en baisse de 1,8% et 1,8% respectivement.
Le Conseil fédéral devrait tenir une séance de crise ce lundi
Après l'ouverture en nette baisse de la bourse suisse lundi, reste à savoir comment le Conseil fédéral va procéder après l'annonce de droits de douane de 39%.
Selon des informations de presse concordantes, le gouvernement se réunira lundi pour une séance de crise virtuelle, mais aucune confirmation de la part de la Chancellerie fédérale ou des départements fédéraux n'était encore disponible lundi matin.
Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) doit également rencontrer des représentants de l'économie en raison des droits de douane sur les importations suisses annoncés par le président américain Donald Trump.
Source: ATS
Plombée par les taxes de Trump, le SMI lâche plus de 2% à l'ouverture!
La Bourse de Zurich reculait de plus de 2% dans les premiers échanges lundi, réagissant à l'annonce par Donald Trump de l'entrée en vigueur dès le 7 août d'une surtaxe de 39% pour les produits suisses aux Etats-Unis, davantage que prévu.
Vers 9h02, juste après l'ouverture, le SMI perdait 2,18% à 11.577,20 points. Les valeurs horlogères et du luxe, ainsi que les titres pharmaceutiques étaient particulièrement bousculés par le niveau inattendu des taxes imposées aux exportations helvétiques.
Toutes les actions de l'indice, à l'exception de Swisscom, étaient à la peine au démarrage. Le fabricant d'accessoires informatiques Logitech subissait la plus forte perte, avec une baisse de 3,1%. L'entreprise de logistique Kühne+Nagel perdait, elle, près de 3%. Les valeurs financières UBS et Partners Group, ainsi que le groupe de luxe Richemont enregistraient également des pertes importantes.
La baisse était par ailleurs marquée du côté des trois poids lourds du SMI, Nestlé et Novartis perdant tous deux 1%, et Roche 2,1%. Vendredi dernier, il n'y avait pas eu de négoce boursier en Suisse, fête du 1er août oblige.
Source: AFP
La place financière suisse tremble, la bourse va-t-elle sombrer ce lundi?
La Bourse suisse devrait essuyer des pertes importantes après ce long week-end. Une question brûle toutes les lèvres: comment les marchés ont-ils réagi aux nouveaux droits de douane de 39 % annoncés par le président américain Donald Trump, le 1er août?
La Bourse suisse était fermée vendredi, fête nationale oblige. Quatre jours plus tard, les pertes semblent inévitables, comme l'analysait déjà Blick samedi. «Après la décision américaine sur les droits de douane, un début de semaine en demi-teinte pour la bourse suisse est très probable», avait déclaré à Blick Roman Przibylla, expert en investissement chez Maverix Securities AG.
Pour rappel: en avril dernier, le Liberation Day de Trump avait lourdement impacté les bourses mondiales. Le SMI avait alors perdu 8,5% en cinq jours. De son côté, UBS a mis en garde dimanche contre toute tentation de procéder à des ventes dans la panique.
La Suisse va préparer «une future offre» aux Etats-Unis
«Nous cherchons à comprendre où il y a eu un manque», a déclaré le conseiller fédéral Guy Permelin à la RTS samedi après le «grand choc» causé par les surtaxes douanières de 39% imposées par les Etats-Unis. Il garde l'espoir d'infléchir la décision de Donald Trump. «Le Conseil fédéral peut en tout temps avoir une réunion. Il va très rapidement prendre connaissance (des détails de la position américaine, ndlr) pour comprendre de quoi il s'agit, quel a été le problème à l'origine de la décision du président des Etats-Unis», a dit le Vaudois. «Nous allons tout essayer pour montrer notre bonne volonté et retravailler notre offre», a-t-il ajouté. «L'état général du dossier sera dressé très rapidement.»
Le Conseil fédéral était confiant en vue d'une issue favorable après le projet de déclaration d'intention convenu entre les deux parties et approuvé le 4 juillet par le collège. Cette déclaration, obtenue après des mois de discussions, avait été négociée de bonne foi, a encore indiqué M. Parmelin, prêt à se rendre aux Etats-Unis si ceux-ci le demandent.
Droits de douane «difficiles à renégocier», selon Philippe Nell
Ancien négociateur pour la Confédération, Philippe Nell a fait part de son pessimisme sur une possible renégociation des droits de douane américains samedi sur les ondes de la RTS. Pour l'ambassadeur honoraire, le court délai ainsi que la masse de dossiers que doit gérer Donald Trump ne plaident pas en faveur de la Confédération.
«Pour que la Suisse revienne en haut de la pile, il faudra de nouveaux éléments dans ce dossier», a déclaré Philippe Nell dans une interview diffusé dans le 12h30. Il estime toutefois qu'il sera difficile d'en amener des nouveaux. L'ancien négociateur juge donc que les droits de douane à 39% seront donc «difficiles à renégocier», d'autant que ni l'excédent commercial de près de 40 milliards de dollars ni les mesures prises pour limiter l'appréciation du franc suisse ne sont près de changer.
Imaginer des sanctions helvétiques comme réponse n'est pas une bonne idée pour Philippe Nell car «la part de la Suisse dans le monde des affaires, dans le secteur militaire ou dans d'autres domaines des Etats-Unis est minime». L'ancien négociateur estime qu'il faut reprendre contact avec l'administration américaine et avec Donald Trump. «On doit commencer avec l'administration, qui nous soutenait. C'est à elle de convaincre son président», analyse-t-il.
Source: ATS
L'un de nos voisins s'en sort très bien
Alors que la Suisse a été durement touchée, les Etats-Unis ont épargné le Liechtenstein. Les droits de douane, annoncés dans la nuit de jeudi à vendredi, s'élèvent à 15 % sur les marchandises en provenance du Liechtenstein, un taux nettement inférieur aux 37 % initialement envisagés. «Le fait que les droits de douane supplémentaires soient nettement inférieurs à ceux annoncés en avril est un pas dans la bonne direction. J'en suis ravie, même si des défis subsistent», a réagi la cheffe du gouvernement, Brigitte Haas, vendredi dans un communiqué.
En raison de son appartenance à un espace économique commun avec la Suisse, le Liechtenstein s’est engagé dès le début en faveur d’une solution conjointe. La principauté a ainsi participé aux négociations en vue d’un accord trilatéral avec les Etats-Unis. Aucun accord n’a toutefois pu être conclu avec Washington. Les Etats-Unis ont décidé au final d’appliquer des droits de douane distincts pour les deux pays, qui partagent notamment la même monnaie.
«Les droits de douane différents désormais communiqués pour le Liechtenstein et la Suisse nous placent dans une nouvelle situation», a déclaré la vice-cheffe du gouvernement Sabine Monauni. Elle a précisé que les répercussions seront analysées avec les milieux économiques, en coordination étroite avec la Suisse.
Source: ATS
L'USS, inquiète, rejette toute mesure au détriment des salariés
Les droits de douane imposés par Donald Trump menacent l'industrie d'exportation et l'emploi en Suisse, a indiqué vendredi l'Union syndicale suisse (USS). Son président Pierre-Yves Maillards presse le Conseil fédéral d'agir rapidement, et rejette toute mesure «unilatérale» au détriment des salariés.
Dans une prise de position transmise à Keystone-ATS, l'USS plaide pour une prolongation supplémentaire, à 24 mois, du droit à l’indemnité pour le chômage partiel (RHT). Cette proposition figure dans une initiative parlementaire portée par les partenaires sociaux de l'industrie. L'USS note qu’un premier allongement à 18 mois est justement entré en vigueur ce premier août.
Source: ATS
Le président américain Donald Trump impose dès le 7 août des droits de douane de 39% sur les produits suisses, soit plus que les 31% initialement annoncés. La Suisse se retrouve ainsi en tête des pays européens soumis à ces droits de douane punitifs et occupe la quatrième place au niveau mondial.
Un accord a échoué, malgré des semaines de négociations et une relation personnelle entre la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter et Trump. Le choc est profond en Suisse – les premières réactions sont vives.