Musée romain de Vidy en crise
Critiqué par un syndicat, le syndic de Lausanne le taxe de misogyne

En pleine crise autour de la gestion du musée romain de Vidy, le syndic de Lausanne accuse le syndicat qui défend les employés d'être misogyne, la directrice de l'institution étant une femme. L'union réclame un audit externe pour clarifier la situation.
Publié: 10.10.2024 à 19:10 heures
Employés et directrice du musée romain de Vidy s'écharpent depuis l'arrivée de cette dernière, en 2022.
Photo: Photo: lausanne-tourisme
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

La crise qui secoue le Musée romain de Lausanne-Vidy prend un tournant politique, avec des accusations de sexisme lancées par le syndic de Lausanne, Grégoire Junod. Lors d’un Conseil communal (législatif) tendu, le 1er octobre 2024, l'édile socialiste a défendu sa gestion de la situation et rejeté la demande d’audit externe, émise par des conseillers soutenant le personnel en détresse.

Face à cela, le Syndicat des services publics (SSP) dénonce des contrevérités et la minimisation de ce conflit, qualifié par le syndic de «personnel» plutôt que collectif. Pour mémoire, les employés du musée critiquent la gestion de la nouvelle directrice, nommée en juin 2022. L'affaire avait été révélée par «24 heures».

L'épouse du syndic vole à son secours

Ils dénoncent des conditions de travail qu'ils estiment fortement détériorées. Plusieurs collaborateurs ont quitté leurs postes ou sont en arrêt maladie. Le SSP accuse la directrice de gérer ses équipes de façon autoritaire. Un comportement qui a conduit au démantèlement d’une équipe «stable et compétente», rapporte le syndicat dans un communiqué.

Lors du Conseil communal, Grégoire Junod a accusé le SSP de misogynie. Pour l'élu du parti à la rose, la directrice serait visée parce qu'elle est une femme. Le syndicat s'est étonné d'avoir vu cet argument repris, plus tard, dans un éditorial du magazine Femina, dirigé par l’épouse du syndic.

Surtout des femmes victimes

Un raisonnement jugé par ailleurs «inepte» par l'union. Il souligne que ce sont principalement des femmes salariées qui subissent les effets de cette gestion au musée romain. Le SSP déplore que les plaintes des employés aient été ignorées et que l’administration, jusqu’au syndic, ait fermé les yeux sur la souffrance du personnel.

Le syndicat demande toujours la réalisation d’un audit externe pour évaluer la situation au musée. Il conteste la gestion de la crise par la Ville de Lausanne, affirmant que les principes du programme « Bien-Être et Santé au Travail » ne sont pas respectés.

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