Il y a à peine quelques heures, samedi soir, un jeune homme de 17 ans a perdu la vie dans un accident de moto dans la commune de Mosnang, dans le canton de Saint-Gall. Il est décédé sur le lieu de l'accident. La semaine dernière, la députée argovienne de l'Union démocratique du centre (UDC) Nicole Heggli-Boder avait tiré la sonnette d'alarme, après le grave accident à moto de sa fille de 17 ans.
Un cas loin d'être isolé: il y a un peu plus de deux semaines, Armin Schneider, lui aussi âgé de 17 ans, est décédé après avoir percuté de plein fouet un camion arrivant en sens inverse avec sa Yamaha YZF-R125. Fin juin, une jeune fille de 16 ans a frôlé avec sa machine une voiture qui se trouvait devant elle et a été grièvement blessée. En mai, un jeune de 17 ans est sorti de la route sur sa 125 et a fait une chute grave.
La Confédération et les parlementaires veulent agir
Depuis que la limite d'âge a été abaissée à 16 ans en 2021, les accidents graves ont triplé. En 2020, ils étaient encore une cinquantaine par an, en 2024, ils étaient déjà plus de 150. La Confédération examine donc actuellement différentes mesures. Les moniteurs d'auto-école, les représentants du secteur motocycliste, les associations de sécurité routière et la police sont également présents à la table des discussions.
Mais pour certains parlementaires, la démarche de la Confédération ne suffit pas. La conseillère nationale Nina Fehr Düsel, aussi de l'UDC, prévoit de déposer une intervention demandant que la limite d'âge soit à nouveau fixée à 18 ans, comme elle l'explique à la «NZZ am Sonntag». La conseillère nationale du Parti libéral-radical (PLR) Bettina Balmer a déjà annoncé son soutien à cette requête.
De leur côté, Le Parti socialiste (PS) et les Vert'libéraux se sont également exprimés de manière critique sur cette limite d'âge basse. Le Bureau de prévention des accidents et l'association des moniteurs de conduite, qui demandent également le retour à l'ancienne limite d'âge de 18 ans, apportent eux aussi leur soutien à ce projet.
Pour une fois, les vents contraires viennent du parti de droite conservatrice: Walter Wobmann, ancien conseiller national UDC, soutient que le problème a déjà été réglé grâce à une formation plus stricte des conducteurs. Andreas Glarner, conseiller national UDC argovien, est lui aussi fondamentalement opposé à un durcissement de la législation. «C'est la responsabilité individuelle qui prévaut», a-t-il déclaré à la «NZZ am Sonntag».