A la fin de l'année, on réalise vite que la petite monnaie s’est accumulée. Direction la banque. Sauf qu’au moment de vouloir déposer ces pièces, la réalité rattrape rapidement les clients. Certaines banques ne les acceptent tout simplement pas! D’autres ne les prennent qu’à condition de les trier et rouler soi-même par paquets de cinquante. De quoi agacer plus d’un client.
PostFinance a récemment mis hors service ses automates de dépôt. Ces machines permettaient de verser sa monnaie directement sur son compte postal, sans effort ni frais. Une époque désormais révolue.
Aujourd’hui, les clients titulaires d’une Postcard peuvent encore effectuer jusqu’à vingt dépôts en espèces par mois au guichet, gratuitement, mais seulement s’ils ont préalablement roulé leurs pièces. «Le papier pour rouleaux de monnaie est disponible gratuitement au guichet, précise une porte-parole à Blick. Lorsque les rouleaux ne sont pas préparés, la Poste demande une indemnité pour emballer la monnaie.» Les frais dépendent du travail à effectuer et s'élèvent au minimum à 5 francs.
Un arrêt assumé
A la Banque Migros, arriver avec sa tirelire relève presque du faux pas. La banque n’accepte pas les pièces. Ni au guichet ni aux distributeurs. Une politique surprenante, mais assumée. «Il n’est pas possible de déposer des pièces à la Banque Migros, que ce soit au guichet ou aux bancomats», explique une porte-parole à Blick. Elle évoque «le recul de l’utilisation de l’argent liquide» pour justifier ce choix.
La Banque cantonale bernoise (BCBE) n’est pas plus conciliante au guichet. «Dans le cadre de la modernisation de ses sites, la BCBE a renoncé aux opérations classiques au guichet et ne propose plus le dépôt de pièces», indique l’établissement. Des alternatives existent toutefois. La BCBE dispose de soixante bancomats capables d’accepter la monnaie. Le dépôt est gratuit jusqu'à 200 francs. Entre 201 et 500 francs, il coûte cinq francs. De 501 à 1000 francs, dix francs. Au-delà, une commission de 1% du montant s’applique.
Les clients de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) sont mieux servis. Ils peuvent déposer leur monnaie gratuitement aux automates, sans limite particulière. «Pendant les heures d’ouverture, ils peuvent aussi demander l’aide des collaborateurs pour effectuer un dépôt aux machines», précise un porte-parole. La ZKB exploite actuellement cinquante automates de ce type. Au guichet également, le dépôt est gratuit. Seule réserve: pour les montants supérieurs à 500 francs, un frais de traitement de 3% du montant brut est prélevé.
Raiffeisen reste ouvert
Chez Raiffeisen, la tirelire est encore la bienvenue. «Dans la mesure où les guichets sont tenus par des collaborateurs, la monnaie apportée dans la tirelire est acceptée. Les clients n’ont pas besoin de la rouler», explique une porte-parole à Blick. Raiffeisen Suisse recommande toutefois aux banques de prélever une commission de 5% du montant déposé au guichet, avec un minimum de cinq francs. Aux distributeurs automatiques, le tarif est plus bas: 3% du montant, ou au moins trois francs. Le réseau compte actuellement 485 bancomats équipés pour les dépôts de pièces.
Bonne nouvelle pour les jeunes épargnants: pour les comptes YoungMember, épargne jeunesse ou épargne cadeau, Raiffeisen Suisse recommande de ne prélever aucun frais. Chaque banque Raiffeisen reste toutefois libre de fixer ses tarifs.
De son côté, UBS n’a pas répondu aux questions de Blick.