Qu’est-il arrivé à Eduardo*, ce militant suisso-colombien de la gauche radicale genevoise, ancien proche de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC)? Sa dépouille a été retrouvée en septembre au bord du Rhône. Du suicide au meurtre à connotation politique, l’enquête n’exclut aucune piste.
D’après «Le Courrier», l’homme est mort d’une balle dans l’estomac. «RTSinfo» a pu vérifier cette information. Selon cette dernière, les investigations sont menées par la Brigade criminelle de la police genevoise car il s’agit d’un décès suspect.
Rembobinons. En août, Eduardo disparaît. Un collectif se met à sa recherche. Celui-ci réunit plusieurs élus d’Ensemble à Gauche, parti dont le disparu est membre. Le petit groupe remue ciel et terre, sans succès. Le cadavre de l’homme, qui aurait été torturé et emprisonné des années durant dans son pays natal, est finalement retrouvé le 5 septembre.
Que s’est-il passé? Les détails du décès d’Eduardo sont suspects: il est mort par arme à feu, d’une balle logée dans l’abdomen. Toujours selon «RTSinfo», la piste du suicide est privilégiée. «Il est en effet tout à fait possible de se donner la mort par ce biais, même si cela est contre-intuitif», écrivent nos confrères.
Un contexte explosif
Pour l’heure, l’enquête se poursuit. Rien ne filtre officiellement. L’affaire intervient toutefois dans une période mouvementée. La semaine dernière, un militant suisso-colombien a porté plainte à Genève pour des déprédations opérées sur son véhicule, rappelle «RTSinfo»: «Son pneu a été perforé et sa jante portait les sigles de la milice paramilitaire colombienne».
Par ailleurs, une récente réunion virtuelle d’un parti de gauche colombien a été hackée en Suisse par un homme les menaçant et les insultant. La mort du militant genevois est-elle liée à ces événements?
*Prénom d'emprunt