Les drones jouent un rôle important dans la guerre en Ukraine. La question se pose désormais de savoir si la Suisse n'a pas sous-estimé cette problématique, lors d'une récente acquisition. Il est question ici, de 48 mortiers antichars, qui sont sur la «liste d'achat» de l'armée, pour un montant de 600 millions de francs.
Mais ce nouvel armement a une faille: pour faire feu, il faut ouvrir la trappe du blindé, ce qui rend le canon et l'équipage vulnérables, écrit le «SonntagsZeitung». «Nous devons sérieusement reconsidérer l'introduction du mortier mobile 16», a déclaré au journal le conseiller aux Etats zougois du Centre Peter Hegglin. Sur la base des expériences de la guerre en Ukraine, une pièce d'artillerie ouverte serait «très dangereuse» sur le champ de bataille.
L'ancien lieutenant-colonel Rudolf P. Schaub a pour sa part estimé que la conception du mortier 16 était «défectueuse». L'armée a reconnu auprès du «SonntagsZeitung» que le système ne disposait pas d'une défense intégrée contre les drones et qu'il était vulnérable aux attaques lorsque la trappe était ouverte. Mais seulement lors de la courte phase de tir. Sinon, le mortier blindé disposerait d'une «protection balistique adéquate». Tout va bien alors?