Chaque injection compte! Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, le Conseil fédéral multiplie les plans d’action et les mesures avec, entre autres, l’ouverture de centres mobiles de vaccination supplémentaire. Cet élargissement de l’offre vaccinale n’est pas sans conséquence: la demande du vaccin n’étant pas très élevée, une partie des stocks finit à la poubelle. C’est ce que montre une enquête menée dans plusieurs cantons par les journaux de CH-Media.
La raison de ce gaspillage vient du conditionnement du vaccin. Les doses à injecter ne sont pas emballées individuellement, mais une ampoule de vaccin contient plusieurs doses. Une fois le flacon ouvert, tout son contenu doit être utilisé dans les six heures.
Au printemps et cet été, cette contrainte ne posait pas de problème. La demande pour le vaccin était alors suffisante et aucune ampoule de vaccin n’a dû être jetée. La situation a changé désormais.
Un stock difficile à gérer
Plus besoin de se pré-inscrire pour se faire vacciner et l’affluence a baissé. Résultat: les ampoules ouvertes ne sont pas utilisées à temps et doivent donc être éliminées au bout de six heures.
Proposer une vaccination sans rendez-vous renforce le risque de gaspillage car «il n’est pas possible de planifier le nombre de personnes qui viendront se faire vacciner», explique à CH Media David Dürr, chef du service de la santé et du sport du canton de Lucerne. «Plus il y a d’offres de vaccination, plus la probabilité est grande que les vaccins non utilisés doivent être détruits.»
La situation est similaire dans le canton de Zurich. En raison de l’élargissement des offres de vaccination, le nombre de doses de vaccin jetées a légèrement augmenté, rapporte-t-il.
Les cantons réagissent
Il est temps de mettre un terme à ce gaspillage. Les flacons ouverts seront désormais acheminés depuis les centres mobiles aux hôpitaux et proposés aux personnes non vaccinées. De même, les individus qui auraient dû se faire vacciner le soir seront priés de revenir le lendemain matin afin qu’il ne soit pas nécessaire d’ouvrir un nouveau flacon.
La troisième mesure serait de réduire le nombre de doses par flacon. Les cantons ont déjà soumis cette demande à l’Office fédéral de la santé publique il y a quelque temps. Les autorités examinent actuellement la question avec les fabricants. (man/mkl)