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Ils multiplient les recours
Des propriétaires genevois s'opposent à la venue de requérants d'asile mineurs

Dix-sept habitants de Veyrier (GE) ne veulent pas voir de jeunes requérants d'asile s'installer près de chez eux. Ces propriétaires — qui craignent pour leur tranquillité et la valeur de leurs villas — viennent d'être déboutés une deuxième fois par la justice.
Publié: 20.12.2021 à 18:00 heures
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Dernière mise à jour: 21.12.2021 à 13:40 heures
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Amit JuillardJournaliste Blick

Quatorze chambres et 30 studios: le Canton de Genève a autorisé en février 2021 la transformation d'un EMS en un centre d'accueil pour requérants d'asile — mineurs non accompagnés et jeunes adultes en formation non universitaire — à Veyrier pour une durée de cinq ans. Mais 17 propriétaires de villas ne l'entendent pas de cette oreille: selon la «Tribune de Genève», ils craignent pour leur tranquillité et la valeur de leurs biens immobiliers.

Au printemps, ils ont fait recours une première fois, invoquant la proximité de l'immeuble géré par l'Hospice général — les services sociaux cantonaux — mais aussi les risques d'incendie, raconte le quotidien local. Mais le Tribunal administratif les a déboutés. Une décision contestée par les habitants. Nouveau coup dur pour eux ce mois de décembre: la Cour de justice vient de les désavouer, révèle le journal.

Arguments balayés par les juges

«Le quartier de villas des recourants est éloigné d’environ 200 mètres à vol d’oiseau, pour la distance minimum, du bâtiment concerné, ont constaté les juges, cités par la «Tribune de Genève». Le risque d’être touchés directement par un incendie est des plus douteux, ce d’autant plus que les villas en question sont protégées notamment par trois groupes d’immeubles au sud de la parcelle de l’Hospice général.»

Le pouvoir judiciaire juge également improbable la dévaluation des maisons des opposants, «ce d’autant plus que le projet doit avoir une durée de vie de cinq ans». D'autre part, note l'arrêt, argumenter «que les futurs occupants du pavillon seraient moins calmes que les personnes âgées» n'est pas suffisant «pour conclure […] qu’ils leur porteraient particulièrement préjudice plus que d’autres habitants du quartier».

Joint par nos confrères, le représentant des propriétaires n'a pas souhaité faire de commentaire. Un recours devant le Tribunal fédéral est encore possible.

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