L'homme menaçant interpellé le 8 décembre à proximité d'une école de Cortaillod (NE) sera renvoyé hors de Suisse. L'Algérien de 25 ans sera raccompagné à la frontière allemande, lieu de sa première demande d'asile. Il sera remis aux autorités de ce pays qui le prendront en charge.
Le Ministère public neuchâtelois a annoncé vendredi avoir ouvert une instruction pénale pour menaces alarmant la population. Il statuera prochainement après avoir pris en considération tant la nature des faits que la situation personnelle du prévenu.
Aucun lien avec le terrorisme
Le jeune homme, qui avait eu un comportement verbal menaçant, avait déposé sa première demande d’asile en Allemagne, puis a transité par plusieurs pays européens sous différentes identités. «À ce jour, aucun lien avec le terrorisme n’est établi et l’intéressé ne fait l’objet d’aucun signalement dans l’Union européenne dans ce cadre», peut-on lire dans le communiqué de la police et du Ministère public neuchâtelois.
«Les antécédents judiciaires concernant le prévenu relèvent de la petite et moyenne criminalité. Les troubles du comportement chez cet individu, observés notamment par le personnel du centre d’accueil de Boudry lors de son arrivée, ont été confirmés par un diagnostic médical», ont ajouté la police et le Ministère public. Le requérant était arrivé dans le canton de Neuchâtel, seulement quelques jours avant les faits.
Il avait crié «Allah akbar»
«Après avoir été stabilisé médicalement en milieu sécurisé, l’intéressé a été transféré ce jour dans un établissement de détention administrative hors du canton de Neuchâtel en vue de son renvoi de notre pays», ont précisé la police et le Ministère public.
Le protocole «Amok» (prévention des attaques dans les écoles) avait été déclenché, après que l'individu avait crié «Allah akbar» en se montrant menaçant. «Les enseignants de l’école ont réagi de manière optimale, protégeant ainsi les enfants de la confrontation avec cet individu, lequel n’a pas pénétré dans l’établissement scolaire et a rapidement été interpellé par la police», selon des éléments du communiqué.
(ATS)