Outre le fait que le nombre de cas est en baisse depuis fin mars, la probabilité que des oiseaux migrateurs introduisent la grippe aviaire en Suisse diminue. D'une part, ils ont en grande partie rejoint leurs quartiers d'été. D'autre part, beaucoup restent en ce moment dans une zone précise: leur période de reproduction a commencé.
Dans un communiqué, l'OSAV dit cependant continuer à suivre la situation de près, de nouveaux cas pouvant encore être découverts, car les oiseaux sauvages peuvent être porteurs du virus sans que cela n'ait été détecté. Les détenteurs de volailles, même ceux amateurs n'ayant que quelques animaux, sont ainsi invités à signaler toute augmentation des infections ou des décès.
La grippe aviaire a sévi presque partout dans le monde cet hiver. En Suisse, l’épizootie a surtout touché les mouettes. Selon une carte de l'OSAV, des foyers au sein d'oiseaux sauvages ont été découverts notamment aux abords des lacs, surtout le Léman et ceux de Neuchâtel, de Zurich et de Constance. Des cas ont aussi été mis en évidence dans trois petites exploitations du canton de Zurich, dont une de poules pondeuses.
Rebelote l'hiver prochain?
En accord avec les cantons, l'OSAV avait ordonné en novembre 2022 des mesures de protection visant à empêcher tout contact entre les volailles domestiques et les oiseaux sauvages. Il les avait prolongées en plusieurs étapes jusqu’au 30 avril 2023 inclus, ce qui a permis de contenir la propagation de l'épizootie dans une large mesure, se félicite l'office.
Il estime encore «fort probable» que les volailles domestiques doivent à nouveau être protégées des oiseaux sauvages l'hiver prochain. Actuellement, aucun vaccin contre la grippe aviaire n'est autorisé en Suisse. La vaccination est autorisée exclusivement dans le cadre d'un projet de recherche dans deux zoos.
(ATS)