Le Conseil des États a soutenu lundi tacitement deux motions demandant des centres d'urgence pour aider les victimes de violences domestiques ou sexuelles. Ces centres apporteront les premiers soins médicaux et psychologiques et un soutien complet et professionnel aux victimes. Cela comprend le traitement des blessures, la gestion du traumatisme et la prévention des maladies sexuellement transmissibles. Une aide qu'elles trouvent rarement, arguent les deux motionnaires, Jacqueline de Quattro (PLR/VD) et Tamara Funiciello (PS/BE).
Traces de violences documentées et sauvegardées
Les traces des violences subies seront documentées et sauvegardées par la médecine légale afin de permettre aux victimes de décider, une fois le choc passé, si elles souhaitent ou non porter plainte. Confier cette opération à la médecine légale augmente les chances de pouvoir exploiter les traces lors d'éventuelles poursuites pénales, a souligné Carlo Sommaruga (PS/GE) pour la commission.
Les centres mis en place depuis de nombreuses années dans les cantons de Vaud et Berne font office de bons modèles et ont fait leurs preuves, a ajouté le Genevois. Chaque canton, ou du moins chaque région, devrait disposer d'une telle structure.
Le Conseil des États a déjà adopté en mars 2022 une motion similaire de Marina Carobbio (PS/TI). Elle sera traitée par le Conseil national jeudi.
(ATS)