Le Parti libéral-radical (PLR) doit se trouver un nouveau ou une nouvelle présidente. Thierry Burkart a annoncé mardi 3 juin qu’il quitterait la tête du parti d’ici la fin de l’année. Cette décision relance les discussions sur les conditions liées à cette fonction, notamment sur la question de la rémunération.
Peut-on attirer un nouveau chef juste avec un bon salaire? Peu probable. Interrogé par Blick, le PLR ne souhaite pas divulguer le montant exact, mais affirme que Thierry Burkart exerce sa fonction par conviction, et non par intérêt financier. Or, selon la «Neue Zürcher Zeitung», il aurait perçu 50'000 francs en 2023.
Ceci étant dit, un tour d’horizon réalisé par Blick montre que les présidences de partis ne sont généralement pas bien rémunérées. La reconnaissance et l’influence semblent primer sur le salaire.
Le Centre s'en met plein les poches
C’est au Centre que la rémunération est la plus élevée: son président Gerhard Pfister toucherait environ 100'000 francs par an. Au sein de l'Union démocratique du centre (UDC), l’ancien président touchait 50'000 francs avant que le parti ne supprime ce salaire en 2009. Aujourd’hui, Marcel Dettling recevrait uniquement une indemnité de frais, dont le montant demeure secret. Au Parti socialiste (PS), Mattea Meyer et Cédric Wermuth perçoivent chacun 35'000 francs par an, plus 5'000 francs de frais de fonction.
Chez les Vert-e-s, Lisa Mazzone reçoit un salaire brut de 68'480 francs, ainsi que 11'500 francs de frais. Elle est ainsi nettement mieux payée que son prédécesseur, Balthasar Glättli, dont le salaire annuel était de 28'000 francs. «Il convient de noter que la présidence du parti constitue l'activité principale de Lisa Mazzone et qu'elle ne perçoit aucun salaire au titre d'un mandat parlementaire», a tenu à clarifier le parti.
Enfin, du côté des Vert’libéraux, le président Jürg Grossen ne touche aucun salaire, seulement 2'500 francs par an pour ses frais. «Je n'assume pas la présidence du parti pour l'argent, déclare ce dernier à Blick. Je le fais parce que c'est le moyen le plus efficace de défendre nos valeurs.»