Deux articles de Blick et de la «Tribune de Genève», intitulés «Une prof genevoise avait fait un salut nazi en classe: elle est réintégrée» et «La réintégration d'une enseignante divise le Conseil d'Etat» ont fait l'objet d'une plainte devant le Conseil suisse de la presse. Elle a été en partie admise. Ces textes avaient notamment répercuté de nombreuses réactions critiques à cette réintégration après un an de suspension, sans toutefois donner la parole à l'enseignante en question.
Pour le Conseil suisse de la presse, les griefs développés dans la plainte sont justifiés sur deux points. Les journalistes auraient dû chercher à confronter l'enseignante aux graves reproches formulés contre elle, afin de savoir si elle avait ou non des sympathies nazies. Plus largement, ils n'ont pas suffisamment établi les faits à l'aide de plusieurs sources.
En revanche, le Conseil suisse de la presse est d'avis que Blick et la «Tribune de Genève» ont respecté la vie privée de la plaignante: ils n'ont mentionné dans leur relation médiatique que le nom de l'école en question et la date du retour en classe, qui avait fait l'objet d'une communication interne de l'établissement scolaire au corps enseignant.
(ATS)