Le syndicat du personnel des transports (SEV) ne partage pas les critiques concernant le contrat conclu entre les CFF et l'allemand Siemens pour la livraison de nouveaux trains RER. Il part du principe que les CFF ont respecté toutes les exigences lors de l'attribution du marché.
Le SEV n'a pas connaissance d'éléments indiquant que la procédure n'aurait pas été menée de manière correcte, transparente ou conforme au droit. «Naturellement, il aurait été important qu'un contrat aussi important soit attribué à une entreprise suisse, cela aurait été un signal fort pour la place industrielle suisse», souligne son vice-président, Patrick Kummer, cité dans un communiqué publié mardi.
Contrat de 2,1 milliards de francs
Il est toutefois essentiel que la procédure se déroule correctement et que les exigences légales soient strictement respectées, poursuit le syndicat. Cela permet d'éviter tout risque de représailles à l'encontre des entreprises suisses, qui obtiennent souvent des contrats dans d'autres pays européens et ont donc beaucoup à perdre.
Les CFF ont annoncé vendredi avoir commandé à Siemens Mobility 116 trains à deux étages pour le trafic RER. C'est un contrat de 2,1 milliards de francs. Nonante-cinq véhicules circuleront sur les lignes du RER zurichois et 21 en Suisse romande. Ces trains seront mis en service dans les années 2030.
Stadler Rail, dont l'offre n'a pas été retenue, a annoncé son intention de faire recours. Le syndicat Unia a également réagi avec incompréhension quant au choix d'un constructeur étranger.