«Ils visaient ma tête!»
Un ancien élu à la retraite se fait braquer en pleine journée par deux hommes cagoulés

Un retraité de 86 ans s'est fait braquer par deux hommes devant chez lui. L'incident s'est terminé sans gravité grâce à l'intervention d'un voisin. Les auteurs sont toujours en fuite.
Publié: 09:10 heures
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Roman Gloor a eu très peur.
Photo: Ralph Donghi
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Ralph Donghi

Roman Gloor, 86 ans, a eu beaucoup de chance ce vendredi 24 octobre, à 14 heures. Alors que le retraité habitant à Bottenwil (AG) est allé retirer son courrier dans sa boîte aux lettres, deux voleurs cagoulés d'environ 1,80 mètre sont apparus. 

C'était «comme un coup de tonnerre» pour cet ancien mécanicien et concessionnaire automobile. «Ils pointaient tous les deux vers moi des pistolets de bonne taille, qui me rappelaient les 9 millimètres SIG», raconte à Blick l'ancien député au Grand conseil du Parti des automobilistes. «Ils visaient directement ma tête. Heureusement, ils n'ont pas tiré.» 

Roman Gloor ne réalise pas tout de suite la gravité de la situation. «Qu'est-ce qui se passe? Vous faites le carnaval ou Halloween?», a-t-il demandé. C'est après «une trentaine de secondes ou une minute», qu'il a réalisé que «tout était réel». Lorsque l'un des deux hommes crie «Ouvre!», l'ancien politicien comprend qu'il ne s'agit pas d'une blague. «Ils voulaient entrer chez moi.» Il ne savait pas quoi répondre, essayant de «gagner du temps».

Le voisin alerte la police

Mais l'un des hommes masqués hausse le ton. «De l'argent! De l'argent!», a-t-il crié. Un boucan qui a alerté un voisin, qui a débarqué devant chez lui. «Je lui ai demandé d'appeler la police, ce qu'il a immédiatement fait», explique Roman Gloor. 

Les voleurs ont alors eu peur. «Ils se sont enfuis comme des fouines», raconte Roman Gloor. Ils ont remonté la rue en courant, le long de la forêt. Quelques minutes après que la panique s'est dissipée, Roman Gloor a réalisé ce qu'il venait de vivre. «Ce n'est qu'à ce moment-là que j'ai commencé à trembler. Je n'avais jamais vécu quelque chose comme ça, pas même un cambriolage. J'ai eu une peur folle.»

Le crime toujours pas élucidé

La police s'est rapidement rendue sur place, avec près de dix agents, ainsi que des chiens. «Ils ont inspecté tout le terrain près de la forêt et se sont donné beaucoup de mal. Je ne peux que les féliciter.» «Cet acte tout de même assez exceptionnel reste inexpliqué», déclare de son côté la police cantonale argovienne, interrogée par Blick. Les auteurs n'ont toujours pas été interpellés.

Mais Roman Gloor l'a un peu en travers. Il estime que «de tels types devraient tout simplement être enfermés. C'est vraiment cruel et en dessous de tout, de s'en prendre ainsi à des personnes âgées». Il veut néanmoins rester vivre à la lisière de la forêt. Il pense que c'est à cause de sa lumière automatique qui s'illumine le soir que les deux hommes l'ont menacé en plein jour. «Je vais installer une caméra de surveillance. J'espère que cela n'arrive plus jamais.»

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