BLKB sous pression
La BC de Bâle-Campagne liquide sa filiale Radicant

La Banque cantonale de Bâle-Campagne (BLKB) a décidé de rendre la licence bancaire de sa filiale à problèmes Radicant et d'engager sa liquidation. Le bénéfice annuel de l'établissement rhénan en sera lourdement affecté, mais les dividendes maintenus.
Publié: 08:39 heures
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La BLKB a passé dans ses comptes un nouveau correctif de valeur de 105,5 millions de francs sur sa participation dans Radicant, désormais en liquidation. (archives)
Photo: ALESSANDRO DELLA BELLA
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ATS Agence télégraphique suisse

La Banque cantonale de Bâle-Campagne (BLKB) renonce à la licence bancaire de sa filiale Radicant et lance sa liquidation. Le résultat annuel sera fortement pénalisé, mais le versement des dividendes est maintenu. «Après un examen approfondi des différentes options de vente, aucune solution permettant la poursuite des activités de Radicant n'a pu être trouvée», précise le président de la BLKB à titre intérimaire, Thomas Bauer, mardi dans un communiqué. Le conseil de banque avait décidé fin septembre de céder sa participation dans la banque numérique.

«Les dépôts des clients restent toutefois entièrement protégés et des solutions de remplacement sont actuellement à l'étude», ajoute Marco Primavesi, président de Radicant. Les collaborateurs seront également «soutenus tout au long du processus». Le résultat annuel de la maison mère devrait être amputé de 60 millions de francs cette année, par rapport à l'an passé, tandis qu'une performance stable est attendue au niveau opérationnel. La banque prévoit toutefois de maintenir sa rétribution pour les actionnaires et le canton.

Des difficultés

Début juillet, la BLKB avait annoncé passer dans ses comptes un nouveau correctif de valeur de 105,5 millions de francs sur sa participation dans Radicant, fusionnée avec Numarics et qui ne parvenait pas à atteindre le seuil de rentabilité. Une expertise indépendante, commandée par la banque, avait conclu à des lacunes et des manquements, notamment dans le cadre de la fusion avec Numarics.

Ces difficultés avaient coûté leurs postes au directeur général de la BLKB, John Häfelfinger, et au président du conseil de banque, Thomas Schneider, dont les départs avaient été annoncés début juillet. Dans la foulée, Marco Primavesi avait annoncé renoncer ses fonctions au sein de l'organe de surveillance de Radicant dès la fin de l'année en cours. L'ancien président de la Finma Thomas Bauer avait été désigné président de la BLKB par intérim fin août sur décision du conseil d'Etat du demi-canton, afin d'assurer un minimum de gouvernance.

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