La réforme AVS2030 doit permettre de stabiliser la situation financière de l'assurance-vieillesse et survivants (AVS) sur le long terme et d'adapter le fonctionnement des retraites aux évolutions de la société. Le système doit être conçu de manière équitable et maintenir les travailleurs plus longtemps dans la vie active, écrit l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS). L'une des mesures pour y parvenir est le relèvement de l'âge de la retraite anticipée.
Aujourd'hui, une retraite anticipée est déjà possible à 58 ans selon la caisse de pension. Le Conseil fédéral veut désormais n'autoriser une retraite avant 63 ans que dans des cas exceptionnels. Cela doit permettre de maintenir plus longtemps les travailleurs âgés dans le monde du travail.
L'obstacle plus élevé vaut pour tous
L'OFAS a confirmé au «Tages-Anzeiger» que le relèvement du seuil d'âge pour la retraite anticipée s'appliquera à tous. Cela signifie que les prestations issues de l'épargne obligatoire et du capital complémentaire ne pourront être perçues qu'à partir de 63 ans.
Cette mesure risque d'attiser la foudre des cadres. Contrairement à la classe moyenne, ces derniers peuvent généralement davantage se permettre de prendre une retraite anticipée.
Les départs anticipés à la retraite pour cause de licenciement devraient rester possibles. Toutefois, l'âge minimum de départ sera ici aussi relevé à 60 ans. Le Conseil fédéral veut en revanche continuer à autoriser les solutions sectorielles existantes, comme dans le domaine de la construction. C'est du moins ce que montrent les documents internes relatifs à la consultation des offices.
D'autre part, la réforme doit permettre aux employés qui travaillent au-delà de l'âge de la retraite de rester assurés auprès de leur caisse de pension. Aujourd'hui, une telle option n'est possible que jusqu'à 70 ans et elle nécessite une disposition spécifique dans le règlement de la caisse de pension.