L'association actif-trafiC souhaite freiner la progression du trafic aérien et promouvoir une alternative ferroviaire plus attractive. Elle lancera en 2026 une initiative populaire en ce sens.
Dans un communiqué publié jeudi, l'organisation juge que le déséquilibre fiscal entre l’avion et le train empêche un report vers des modes de transport plus durables. Le texte, révélé par les journaux du groupe Tamedia, prévoit une taxe sur les billets d’avion, dont une grande partie des recettes serait reversée à la population.
Selon actif-trafiC, le trafic aérien atteint des niveaux sans précédent, comme en témoigne le record enregistré le 5 octobre à l’aéroport de Zurich. L’association estime que les prix élevés du rail et les avantages fiscaux dont bénéficie l’aviation – notamment l’exonération du kérosène et de la TVA – freinent le transfert vers le train.
Pour financer le train
La taxe envisagée serait fondée sur le principe du pollueur-payeur: les voyageurs fréquents, long-courriers et usagers de jets privés paieraient davantage. Une partie des recettes pourrait financer des offres ferroviaires internationales plus attractives. «Cela renforcerait la mobilité respectueuse du climat et rendrait les voyages en train plus attrayants pour toutes et tous», explique le conseiller national Christophe Clivaz (Vert-e-s/VS), cité dans le communiqué.
Actif-trafiC, qui dit vouloir constituer une large alliance en vue du dépôt de l’initiative, estime qu’une réduction de la croissance du trafic aérien est nécessaire pour que la Suisse respecte ses objectifs climatiques.