Audit externe
Crise de gouvernance au Musée d'ethnographie de Neuchâtel

Depuis plusieurs années, le Musée d'ethnographie de Neuchâtel (MEN) est confronté à une crise de gouvernance qui se serait encore aggravée, selon une enquête du «Temps». Un des deux co-directeurs estime qu'il est peut-être nécessaire de passer par un audit.
Publié: 16.02.2023 à 09:01 heures
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Dernière mise à jour: 16.02.2023 à 09:02 heures
Selon une dizaine de collaborateurs, la médiation au MEN n'aurait pas porté ses fruits (archives).
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Une crise de gouvernance frappe de plein fouet le musée d'ethnographie de Neuchâtel. A tel point que l'un des deux co-directeurs envisage un audit, révèlent nos confrères du «Temps».

La Ville de Neuchâtel avait expliqué en février 2022 qu'elle avait mené une médiation avec l'ensemble du personnel du Musée d'ethnographie (MEN) et que «le processus était en train de porter ses fruits». Chaque membre du personnel avait été entendu et plusieurs mesures avaient été mises en œuvre, comme l’amélioration de la communication interne ou une meilleure répartition des tâches.

Mal-être des collaborateurs

Selon Le Temps de jeudi, cette médiation n'aurait pas eu le succès escompté et l’ambiance ne se serait guère détendue et se serait même dégradée ces douze derniers mois. Une dizaine de collaborateurs, sur 27, ont témoigné de leur mal-être.

L'institution est co-dirigée par Grégoire Mayor et Yann Laville. Ce dernier ne se reconnaît pas dans le climat de travail dépeint par certains collaborateurs. «Le MEN a certes vécu des périodes chahutées. (...) Depuis deux ans toutefois, des mesures ont été prises et des choses ont pu être améliorées», a-t-il précisé dans une interview au quotidien.

Un audit envisagé

Yann Laville reconnaît que peut-être que certains canaux se sont révélés «inefficaces ou décevants par rapport aux résultats attendus. Cela me semble toutefois abusif de dire qu’il n’y avait plus de moyens pour dialoguer à l’interne. Ce que nous souhaitons, c’est que l’on nous dise ce qui ne va pas et qu’on nous fasse des propositions concrètes d’amélioration. Jusqu’ici, cela n’a été que rarement le cas».

Le co-directeur estime donc qu'il est peut-être nécessaire de passer par un audit afin d’établir les faits et de sortir des non-dits. «C’est une étape logique puisque les autres moyens n’ont pas fonctionné. Nous pourrons ainsi mieux comprendre ce qui pêche aux yeux de certains et voir quelles solutions pourront être trouvées», a-t-il conclu.

(ATS)

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