Attention aux arnaques!
Ces boutiques en ligne de dropshipping se déguisent en magasins suisses

Des boutiques en ligne déguisées en magasins suisses attirent des clients avec des marchandises de mauvaise qualité en provenance de Chine. La protection des consommateurs surveille de près ce phénomène et a déjà déposé une plainte pénale contre huit fournisseurs.
Publié: 18:00 heures
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Nous achetons de plus en plus souvent sur Internet.
Photo: Keystone
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Patrik Berger

En fouillant sur Internet, vous trouvez enfin le pantalon que vous cherchez depuis des mois. La page d'accueil semble sérieuse et possède un nom de domaine suisse, vous passez donc commande. Et pourtant, déception: la marchandise vient directement de Chine et sa qualité ne correspond pas à ce qui était indiqué sur le site. Inutile de faire une réclamation, il n'y a pas d'adresse de contact. Et surtout, votre argent s'est envolé. 

Ces boutiques dites de dropshipping, qui font de la publicité sur Instagram et Tiktok pour attirer des clients, représentent aujourd'hui un véritable problème pour la protection des consommateurs. «Les boutiques de dropshipping illégales se déguisent parfois en magasins suisses et attirent les consommateurs dans un piège avec des produits de très mauvaise qualité», peut-on lire dans un communiqué. Ils utilisent des adresses Internet telles que bergmode.ch ou elegantum.ch et se donnent ainsi une apparence locale.

Dénonciation de huit boutiques

La protection des consommateurs tient une liste et est intervenue auprès de 17 exploitants de boutiques, en partie avec succès. Neuf d'entre eux ont réagi ou ont retiré leurs sites du réseau. La protection des consommateurs a désormais déposé une plainte pénale contre huit entreprises récalcitrantes. Elle exige que les boutiques frauduleuses soient rapidement retirées d'internet.

La protection des consommateurs a déposé une plainte pénale contre ces huit boutiques:

Nom de la boutiqueMotif de la mise en demeure
aureliusmode.ch
  • Absence de mentions légales
  • Faux rabais
  • Fausses évaluations
  • Fausse référence à la CH
ayvista.ch
  • Pas de mentions légales
  • Faux rabais
  • Fausses évaluations
bergmode.ch
  • Pas de mentions légales
  • Faux rabais
  • Fausse référence CH
divenza.ch
  • Pas de mentions légales
elegantum.ch
  • Pas de mentions légales
  • Faux rabais
  • Fausses évaluations
finisio.ch
  • Pas de mentions légales
schneider-mode.ch
  • Pas de mentions légales
  • Faux rabais
  • Fausses évaluations
swisslagerverkauf.ch
  • Pas de mentions légales
  • Faux rabais
  • Fausses évaluations

Jan Liechti, responsable du service juridique de la protection des consommateurs, demande au Secrétariat d'État à l'économie (Seco) de mettre un terme à ces arnques. «Pour les consommatrices et les consommateurs, la situation actuelle est intolérable», estime-t-il. «Le Seco doit agir contre les fournisseurs illégaux et veiller à ce que les boutiques frauduleuses soient rapidement retirées d'internet.»

Les influenceurs espèrent gagner de l'argent rapidement

Le dropshipping est une forme de commerce dans laquelle un commerçant achète de la marchandise à un fournisseur et la revend à des clients sans avoir de contact physique avec la marchandise. Depuis quelque temps, de plus en plus de boutiques de ce type apparaissent sur Internet - avec l'espoir de se faire de l'argent rapidement et sans trop d'efforts. Sur les réseaux sociaux, des influenceurs affichent leur prétendue richesse grâce au dropshipping.

Pourtant, le fléau n'est pas près de se stopper. Lorsque les exploitants de ces boutiques se font attraper, ils continuent tout simplement sous un autre nom. Avec les plaintes pénales déposées, la protection des consommateurs compte désormais faire pression sur l'arnaque du dropshipping.

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