«Blatten a été un tournant»
Les propriétaires devront payer plus cher leur assurance à l'avenir

Fabian Rupprecht, PDG d'Helvetia, met en garde contre la hausse des primes d'assurance pour les propriétaires. Il voit la catastrophe de Blatten (VS) comme un tournant important. Mais tous les bâtiments ne peuvent pas être assurés.
Publié: 19:31 heures
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Selon le PDG d'Helvetia, le glissement de terrain de Blatten (VS) devrait marquer un tournant pour l'assurance bâtiment.
Photo: Keystone
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Milena Kälin

Avis aux propriétaires: prenez garde. Les primes de l'assurance bâtiment devraient prendre l'ascenseur. «A long terme, elles vont augmenter, il ne peut pas en être autrement», prévient le PDG d'Helvetia Fabian Rupprecht dans une interview avec la «NZZ am Sonntag». C'est l'Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) qui fixe les primes de l'assurance des dommages naturels et les contrôle périodiquement.

La grêle et les inondations sont les sinistres les plus coûteux pour les assureurs. Mais cette année, le glissement de terrain à Blatten (VS) a également entraîné des frais importants: «Notre part des dommages représente un montant moyen de plusieurs dizaines de millions», ajoute le PDG.

Dans ce contexte, Fabian Rupprecht part du principe qu'il y aura à l'avenir plus de biens immobiliers sans couverture d'assurance: «Blatten a été un tournant et a secoué la branche. Elle va accorder plus d'importance aux risques.» Selon lui, ce cas montre à quel point les dangers naturels doivent être pris au sérieux et à quel point les assurances sont importantes.

«Les zones de danger ne sont pas toutes identiques»

Aujourd'hui déjà, certains bâtiments situés dans des zones de danger classées rouge ne sont plus du tout assurables. «En principe, nous examinons chaque maison individuellement. Nous en assurons certaines, d'autres seulement sous conditions et quelques-unes pas du tout. Toutes les zones de danger ne se valent pas», explique le PDG au journal dominical.

Pourtant, tous les cantons n'ont pas l'obligation d'assurer leurs bâtiments. Ces cantons sont-ils désormais plus menacés? Fabian Rupprecht rassure: «Même dans les cantons sans obligation, le taux de maisons assurées avoisine les 90%.»

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