Les droits du travail en Suisse ne suivent plus l’évolution rapide du monde professionnel, estime le syndicat Unia. Lors de son assemblée des délégués, il a exigé une modernisation urgente de la législation pour mieux protéger la santé, le temps libre et la dignité des travailleurs.
Parmi ses revendications figurent la réduction du temps de travail, davantage de vacances, un enregistrement complet du temps de travail, la limitation des horaires discontinus et une meilleure protection contre le stress, la violence et les discriminations, indique samedi le syndicat dans un communiqué.
Pour toutes et tous
Unia exige aussi une réglementation de l'intelligence artificielle (IA) afin d'éviter «toute discrimination algorithmique», ainsi qu'un droit effectif à la formation continue. Le syndicat réclame une protection renforcée contre les licenciements, notamment pour les personnes engagées syndicalement, les travailleurs âgés, ainsi que les femmes enceintes ou revenant d'un congé maternité.
Il demande en outre que la loi sur le travail s'applique à toutes les catégories professionnelles et que les droits soient mieux contrôlés, y compris dans le travail temporaire et les plateformes numériques.
Enfin, Unia dénonce les projets parlementaires visant à faciliter le travail du dimanche et à allonger les journées de travail jusqu'à 17 heures. Il annonce qu'il s'y opposera fermement.