Après Sergio Ermotti, voici Edoardo
Le fils du patron d'UBS rejoint le club des jeunes les plus riches de Suisse

Edoardo Ermotti fait désormais partie des 40 personnes de moins de 40 ans ayant le plus de succès en Suisse. Une ascension que son père, le patron d'UBS Sergio Ermotti, n'a certainement pas freinée, bien qu'il trace propre voie dans le même secteur.
Publié: 30.05.2025 à 12:02 heures
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Dernière mise à jour: 08:07 heures
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Sergio Ermotti fait depuis longtemps partie du club très fermé des 300 plus riches de Suisse.
Photo: Keystone
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Christian Kolbe

La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. L’adage peut sembler banal, mais il prend tout son sens chez les Ermotti. Le père Sergio et le fils Edoardo ont tous deux trouvé leur voie – et leur réussite – dans le monde de la finance. Et ce, sans se reposer uniquement sur leur allure impeccable, qui, il faut bien le dire, ne leur nuit pas dans les sphères des puissants et des fortunés.

Autre point commun: père et fils figurent dans les prestigieuses listes du magazine «Bilanz» recensant les personnalités les plus riches et les plus influentes de Suisse. Sergio affiche une fortune estimée à 175 millions de francs. Edoardo, lui, vient tout juste de faire son entrée dans le classement des 40 jeunes de moins de 40 ans les plus prometteurs, avec un patrimoine évalué entre 5 et 10 millions de francs. 

L'allemand, son (unique?) point faible

Tandis que le père, au sommet de sa carrière à la tête d’UBS, séduit les ultra-riches de la planète et a longtemps tenu les rênes de la banque d’investissement, le fils se tourne vers un terrain plus incertain, mais plein de promesses: le financement de jeunes entrepreneurs porteurs d’idées susceptibles de changer le monde. Un business qui, en cas de succès, peut générer des millions, tant pour les jeunes chefs d'entreprise que pour leurs investisseurs.

Ses ambitions, Edoardo Ermotti les mène à bien grâce à 14 Peaks Capital, une entreprise qu'il a fondée en 2022 et qu'il a basée à Zoug, avec des antennes à Miami Beach et au Luxembourg. C’est au réputé King's College qu’il a acquis ses compétences, en y étudiant la finance.

Avant cela, il a suivi sa scolarité à l’Institut Montana Zugerberg, un établissement fréquenté par des personnalités comme le patron de Swatch Nick Hayek, l’ex-secrétaire d’État américain John Kerry ou encore le réalisateur Marc Forster. Sans surprise, ce globe-trotter parle couramment l’anglais et l’italien, se débrouille en espagnol, mais l’allemand reste son point faible.

Déjà 30 millions collectés

Edoardo s’est d’abord forgé une expérience en tant que business angel – conseiller de jeunes entreprises – et au sein d’un family office, avant de se lancer à son compte. Le nom de son entreprise, 14Peaks Capital, fait référence aux 14 sommets de plus de 8000 mètres de la planète: une manière d’afficher ses ambitions très élevées.

Et jusqu’ici, le pari est plutôt réussi: il y a un peu plus d’un an, la société a levé 30 millions de dollars pour son premier fonds. Un second devrait suivre dès l’année prochaine. Le fonds cible principalement des solutions logicielles destinées aux entreprises, notamment dans les secteurs de la fintech ou du future of work – des outils qui préparent les employés aux mutations du monde professionnel.

On sait encore peu de choses sur Edoardo Ermotti. La plupart des éléments publics proviennent d’un rare entretien accordé à «20 Minuten» en 2024. Né au Tessin, il a grandi entre New York et Londres. Comme son père, il a pratiqué le football durant sa jeunesse, et reste aujourd’hui un fervent supporter de l’AC Milan. Ce qui ne manque pas de provoquer quelques débats familiaux. Et pour cause: son frère aîné Matteo, DJ et producteur reconnu, soutient l’ennemi juré de la ville, l’Inter Milan – et son gardien vedette, le Suisse Yann Sommer.

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