Propriétaire des lieux, l’Etat de Fribourg projette d'y ériger un quartier durable. On parle de 45'000 mètres carrés où sont situées les casernes ainsi que du parc voisin de 55'000 mètres carrés. Il y a dix ans, la Confédération avait annoncé officiellement, via Ueli Maurer à l'époque, qu’elle allait quitter la caserne de la Poya.
Bien situé à l’entrée de la ville de Fribourg, relié aux transports publics, le site ne manque pas d'atouts pour la suite. Ces dernières années, de nombreuses possibilités ont été évoquées: une piscine olympique et autres installations sportives, des logements coopératifs, un établissement de détention ou un écoquartier.
Ce dernier tient donc en ce moment la corde. Certaines structures, relevant du patrimoine, pourraient être conservées. Un comité stratégique élargi, intégrant la commune de Fribourg, a été constitué. Mais la convention de sortie prévue pour fin 2023, qui règle de nombreux détails, n’a pas encore été signée.
Premiers locataires dès l'an prochain
«C’est une vision à 15 à 20 ans qui se déploiera sur de nombreuses années», expliquait il y a quelques jours dans les colonnes du quotidien «La Liberté» le conseiller d'Etat Jean-François Steiert, en charge du dossier. D’ici là, les lieux ne resteront pas inoccupés. La Poya demeurera un lieu vivant, assurent les autorités.
La pire des choses serait de tout laisser en l’état pendant des années, estime le magistrat socialiste dont le frère Thierry est syndic de Fribourg. Il y a déjà quantité de demandes d’associations culturelles ou sportives ainsi que de divers milieux qui ont besoin de locaux. «De quoi remplir tout le périmètre.»
Les premiers locataires, au bénéfice de contrats pour deux à dix ans, devraient s’installer dès l'an prochain, après le départ des requérants d’asile, logés provisoirement sur le site. Dès ce mois de janvier, la Confédération et l’Etat de Fribourg utilisent en effet la Poya pour eux, avec une capacité d'accueil de 750 personnes.
(ATS)