Le conseiller fédéral a répété la stratégie du gouvernement consistant à trouver une sorte de voie médiane de façon à «entraver la vie des gens aussi peu que nécessaire».
«Le temps n'est plus aux mesures dures, car malgré le nombre de cas élevé, il n'y a pas de menace de surcharge des services de santé», a observé Alain Berset dans l'émission «Rundschau», à l'occasion d'une interview enregistrée la veille.
Il n'est pas certain qu'il en aille toujours de même l'hiver prochain, mais en l'état, on se dirige vers un assouplissement rapide des mesures comme la levée de l'obligation de quarantaine ou du télétravail, a-t-il dit, comme il l'avait déjà exprimé vendredi lors de sa visite en Argovie.
Des erreurs évitables
Alain Berset a reconnu que la Confédération avait commis des erreurs. «Nous aurions pu mieux nous préparer», a-t-il estimé. En 2018 et 2019, personne n'avait imaginé une pandémie aussi brutale. Au début du Covid, la Suisse s'est retrouvée désorganisée, en manque de certaines ressources.
«Mais en situation de crise, quand beaucoup d'informations font défaut, il est presque impossible de ne pas commettre d'erreurs», a poursuivi le responsable fédéral de la santé publique. Dans l'ensemble, son bilan est positif: «Dans quel autre pays auriez-vous voulu vivre durant cette pandémie?», a-t-il demandé.
Concernant le maintien de l'ouverture des écoles, critiquée par certains, Alain Berset a expliqué que cela se justifiait par le souci de la santé psychique des enfants. Prendre en compte uniquement le risque d'infection ne suffit pas.
«La plus grande souffrance est causée quand on ferme les écoles», a affirmé le conseiller fédéral et père de famille. En Suisse, elles ont été fermées moins longtemps que dans d'autres pays.
(ATS)