«Certaines personnes sont désespérées»
A Zurich, on fouille dans les avis de décès pour trouver un logement

Certaines personnes cherchant un logement à Zurich consultent chaque jour les avis de décès, révèle un expert immobilier. «Cela montre leur grand désespoir», affirme Donato Scognamiglio dans la «Neue Zürcher Zeitung».
Publié: 09:39 heures
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Dernière mise à jour: 10:09 heures
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En ville de Zurich, environ 30'000 logements pourraient être reloués chaque année.
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ATS Agence télégraphique suisse

Plusieurs personnes à la recherche d'un logement à Zurich consultent quotidiennement les avis de décès, indique un expert en immobilier. «Cela montre à quel point certaines personnes sont désespérées», dit Donato Scognamiglio dans une interview parue lundi dans la «Neue Zürcher Zeitung». 

Selon cet expert, les personnes à la recherche d'un logement notent les adresses des personnes décédées, se renseignent auprès du registre foncier sur le propriétaire de la maison et postulent ensuite à l'aveugle. D'après Donato Scognamiglio, la méthode fonctionne étonnamment bien, car les administrations peuvent ainsi s'épargner la publication d'annonces.

Bien que le taux moyen de logements vacants dans le canton de Zurich soit de 0,5% et qu'il y ait donc effectivement une situation d'urgence selon la définition de l'Office fédéral de la statistique (OFS), il faut relativiser les chiffres, dit-il. Le taux de logements vacants ne montre pas toute l'image.

Etre le premier sur le coup

En ville de Zurich, environ 30'000 logements pourraient être reloués chaque année, ce qui indique un roulement intense. «Les logements ne restent tout simplement jamais longtemps sur le marché. Il faut être rapide», explique l'expert immobilier. En cas de changement de logement, il faut compter en moyenne avec une majoration de loyer allant jusqu'à 50%.

Selon lui, les obstacles politiques à la construction sont la cause principale de cette situation tendue: «On pourrait adapter les lois sur la construction de telle sorte qu'un investisseur puisse désormais construire dix étages dans une certaine zone au lieu de cinq comme c'est le cas actuellement».

En contrepartie, il devrait s'engager à construire un cinquième des nouveaux logements à des prix avantageux. Pour Donato Scognamiglio, cela reste un «arrangement très lucratif».

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