A Roland-Garros, quelques stars de premier plan ont déjà tiré leur révérence lors des deux premiers tours. C’est le cas de Taylor Fritz (ATP 4), Daniil Medvedev (ATP 11), Stefanos Tsitsipas (ATP 20) et de Casper Ruud (ATP 8). Le Norvégien, qui avait atteint la finale du tournoi en 2022 et 2023, a été battu en quatre sets par le Portugais Nuno Borges (ATP 41).
Après avoir remporté la première manche, Casper Ruud a ressenti une douleur au genou qu’il traîne depuis le début de la saison sur terre battue. C’est également la raison pour laquelle le joueur de 26 ans n’a pas joué le tournoi de Genève la semaine dernière.
Mais il ne pouvait pas se permettre de manquer l’un des points forts de la saison à Paris. Une absence lui aurait coûté cher «sur le plan économique et en points au classement». Lors de la conférence de presse qui a suivi son élimination, l’homme aux 13 victoires en tournois s’en est pris au système de l’ATP, parlant d’une «course de rats». Selon lui, les joueurs sont constamment sous pression pour participer à des tournois en vue du classement mondial.
Le «pool de bonus», une contrainte
Cette pression est notamment due au «pool de bonus» que l’ATP a mis en place pour les tournois de catégories 1000 et 500. Dans un classement séparé, les 30 joueurs ayant obtenu le plus de points lors des neuf tournois ATP 1000 et des finales ATP reçoivent un pourcentage sur un bonus financier. En 2025, le bonus total s’élèvera à environ 17,4 millions de francs suisses (21 millions de dollars américains). Dans la catégorie 500, les six meilleurs joueurs reçoivent un pourcentage d’environ 2,5 millions de francs (3 millions de dollars US) au total.
Il en résulte pour les joueurs une obligation indirecte de participer à des tournois, car le fait de manquer un tournoi pourrait signifier une chute dans ces classements: «On oblige donc en quelque sorte les joueurs à arriver blessés ou malades, et je ne trouve pas cela particulièrement juste» a relevé Casper Ruud. Il considère ce système comme «discutable». D’une part, les joueurs ne veulent pas se présenter blessés, mais ils ne veulent pas non plus laisser leur place à d’autres.